Asilah voit, dès les premiers rayons du soleil de printemps, le nombre de touristes augmenter. Mais à la grande déception des professionnels, cette hausse du nombre de visiteurs de la ville, qui est due en grande partie au tourisme de passage, ne peut pas encore cette année sauver la mise. «Ce genre de tourisme ne peut pas profiter assez aux établissements d'hébergement hôtelier et de restauration», selon les opérateurs de la place. Après la saison hivernale, connue par sa plus faible fréquentation des visiteurs, les professionnels de la ville blanche ont beaucoup misé sur les vacances de Pâques, qui coïncident avec le début du printemps. Constituant le premier client d'Asilah avec un taux de 80% de l'ensemble de ses visiteurs, «les touristes espagnols optent, depuis le début de la crise, pour le voyage en groupe, pendant les fêtes de Pâques ou du Nouvel An, pour passer en moyenne une à deux journées à Asilah», a souligné Badr Loudiyi, directeur d'un établissement touristique à Asilah. Très attendue en particulier par les professionnels de la ville, cette période de vacances de Pâques n'a pas permis cette année aux établissements d'hébergement hôtelier classés d'atteindre le niveau optimal de 100% de remplissage, comme c'était le cas il y a plus de sept ans. D'une capacité totale de 1.000 lits, «les hôtels de la ville n'ont pas pu cette année dépasser plus de la moitié du taux d'occupation», a ajouté M. Loudiyi. Connue beaucoup plus par sa vocation balnéaire, la ville peine à rompre avec son traditionnel aspect saisonnier et de destination de passage. Cette situation est attribuée, selon les professionnels, au manque d'une véritable politique de promotion touristique d'Asilah, lui permettant de mettre en valeur aussi bien son riche arrière-pays que ses nombreux sites historiques et touristiques. Et à l'instar de son Moussem culturel, organisé annuellement pendant la période estivale, la ville a aussi besoin de la mise en place d'un important programme d'animations s'étalant sur toute l'année. Il s'agit de même de doter Asilah d'une série de projets touristiques et de loisirs, et ce, en vue de pouvoir sortir de sa léthargie et de répondre aux attentes des différents types de touristes. Surtout que la ville ne compte jusqu'à présent qu'un seul projet d'une grande valeur touristique et résidentielle, en l'occurrence Asilah Marina golf. Avec ses 1.000 lits, elle ne dispose que d'une dizaine d'établissements d'hébergement hôtelier et touristique classés. Il s'agit de deux hôtels de 3*, deux autres de 2* et une unité hôtelière de 1* ainsi que deux maisons d'hôtes de deuxième catégorie et autant de résidences hôtelières de même catégorie.