Escrime. Toutes les conditions ont d'ores et déjà été réunies pour assurer plein succès à la troisième édition de la Coupe du monde Mohammed VI d'escrime, qui débute ce vendredi 24 mai. Contrairement aux rumeurs qui ont prévalu, il y a quelques semaines, la compétition a bel et bien en lieu. La 3-ème édition de la coupe du monde Mohammed VI a bel et bien en lieu. Il aura fallu attendre jusqu'au mardi dernier pour qu'une conférence de presse, où l'événement a été annoncé, pour en avoir le cœur net et pour couper court aux rumeurs sur son annulation. Cette manifestation, organisée sous le haut patronage de sa Majesté Mohammed VI, débute donc ce vendredi à Marrakech et s'étalera sur deux jours, ont affirmé des membres du comité d'organisation lors de cette conférence. Près de 60 escrimeurs représentant quelque 14 pays d'Europe, d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine, y prendront part. Il s'agit s'une compétition-étape, qualificative pour les Jeux Olympiques. Il s'agit également d'une occasion pour les escrimeurs marocains de se mesurer à des éléments chevronnés, talentueux et nantis de plus d'expérience. Il suffit, pour s'en rendre compte, de citer les Allemands Wessels Andre et Schache Lars, respectivement 4e et 9e mondiaux dans cette épreuve, le Belge Gohy Cedric,11e et le vainqueur de la précédente édition, le Portugais Gomes Joao (12e). Il y a donc lieu de s'étonner des tentatives de sabotage de cet événement, orchestrées par des gens appartenant à la famille même d'escrime. Ce qui aura coûté très cher aussi bien à ce sport populaire qu'à l'image de notre pays. Les tiraillements entre les membres de la Fédération royale marocaine d'escrime (FRME) auraient pu venir à bout du projet d'organisation de cette compétition. Ceci, rien que parce que certains voulaient à tout prix « casser » la vice-présidente de la FRME, Nezha Mouadab, et qui s'étaient «vaillamment» opposée à la candidature de cette dernière à la tête de la Confédération africaine d'escrime en mars dernier. L'ancienne présidente de cette fédération a même eu droit à une humiliation sans précédent dans les annales du sport national. C'était lors du voyage de la délégation marocaine au congrès de la confédération africaine à Dakar, auquel elle a pris part pour présenter sa candidature. Ses compatriotes l'ont tout simplement boycottée. Devant le regard ébahi de l'assistance, parmi laquelle se trouvait le président de la fédération internationale de cette discipline et les médias africains qui n'ont pas manqué de s'en indigner. Quoi qu'il en soit, Mouadab a remporté le pari d'organiser cette coupe, regrettant l'absence de la délégation palestinienne qui a été empêchée par les autorités israéliennes de se rendre à Marrakech. Mouadab, également présidente du Club royal d'escrime, initiateur de cette manifestation, et secrétaire générale de la Confédération arabe, a relevé que le comité d'organisation avait pris en charge tous les frais de participation de l'équipe palestinienne. Un acte de solidarité dans un milieu qui en manque terriblement et où les coups d'épée dans le dos sont permis. À signaler que d'autres activités sont programmées en marge de cette manifestation, dont la tenue de l'assemblée générale de l'Union arabe d'escrime et un stage pour l'obtention du grade d'arbitre international au profit de quelque 20 arbitres arabes et africains.