Prévu du 22 au 28 juin, le Festival international de cinéma de Rabat verra la participation de 14 longs métrages, dont 12 en compétition pour le Prix Hassan II. Un programme riche qui ne fait, toutefois, pas l'unanimité. Rabat remet ça. Le Festival international du film de Rabat reviendra cette année avec sa 5ème édition organisée du 22 au 28 juin. Une édition d'ores et déjà contestée pour plusieurs raisons. A commencer par le fait qu'elle se tient cette année au complexe Dawliz à Salé. La cérémonie d'ouverture de ce festival aura lieu ce mardi à 19 heures au théâtre Mohammed V. Elle verra la projection du film égyptien «Houb el Banate» (un amour de filles), en présence de son réalisateur Khalid El Hajjar et quelques-unes des stars les plus brillantes du cinéma égyptien comme Layla Eloui, Hanane Tourk, Achraf Abdelbaqi, Ahmed Izz et Khalid Abou Ennaja. Ce film a par ailleurs obtenu plusieurs prix internationaux, dont sept prix au dernier Festival national du Caire. Quatorze longs métrages sont présentés dans la sélection officielle dont douze en compétition pour le Grand Prix Hassan II. Parmi eux, figurent deux films marocains : Derb Moulay Cherif (la Chambre Noire) de Hassan Benjelloun et Jouhara de Saâd Chraïbi. Parmi les temps forts de cette sélection on retiendra notamment Vodka Lemon de Hiner Saleem (Arménie), Le cerf-volant de Randa Chahal (Liban) et Osama, Sedigh Barmak (Afghanistan). Le parrain du cinéma syrien revient également cette année à Rabat avec son dernier opus «Ce que demandent les auditeurs». Le jury sera composé de personnalités issues aussi bien du monde du cinéma, à l'image de la présidente, l'actrice égyptienne Ilham Chahine, ce qui a également suscité la protestation de plus d'un vu que c'est la troisième année consécutive où la présidente du jury n'est autre qu'une actrice égyptienne. Le réalisateur français Jean-Pierre Liedo ainsi que des personnalités d'autres milieux artistiques, comme l'écrivain française Janine Euvard et l'artiste-peintre marocain Mohamed Chebâa seront également du jury. Parallèlement à cette compétition, d'autres manifestation sont également au programme. A commencer par «Panorama du cinéma maghrébin», une manifestation cinématographique qui vise à mettre en relief ce qui ce fait de mieux à l'échelon maghrébin. Ce programme aura lieu au Centre culturel d'Agdal. Egalement au menu, des séances consacrées au cinéma de l'enfant, des projections sur écran géant à l'espace des Oudayas, un hommage au grand réalisateur japonais Takishi Ketano, avec une projection de ses plus grands films ainsi qu'un focus sur certaines expériences cinématographiques qui se focalisera cette année sur les cinémas chinois et vénézuelien. Le programme «Présence» de cette année sera consacré au cinéma palestinien. Un chapitre dont le moment fort est la projection de «La Route 181», en présence de son réalisateur Michel Khalifeh. Le festival rendra également hommage au réalisateur marocain Mustapha Derkaoui et verra la tenue d'une conférence sur ses réalisations et son expérience cinématographiques. Un choix tout aussi contesté que les autres.