L'Equateur a retiré sa reconnaissance à la RASD. Cette position confirme l'isolement croissant des polisariens dans le monde. L'Amérique centrale, considérée naguère comme leur fief, est désormais la preuve patente de la vacuité de leurs thèses. Le polisario espère cependant redorer son blason en libérant des prisonniers marocains. La série des revers du polisario se poursuit. Le groupe des pays qui ont reconnu la RSD rétrécit comme une peau de chagrin. Le dernier à avoir retiré sa reconnaissance à la prétendue république arabe sahraouie démocratique, autoproclamée par le polisario, est l'Equateur. Les autorités équatoriennes ont adressé, vendredi, à leur représentant auprès des Nations Unies une note en vue d'informer cette instance de leur décision, indique la MAP. Cette décision a été confirmée par l'ambassadeur équatorien en Colombie qui en a avisé son homologue marocain. La note verbale des autorités équatoriennes est laconique : «Vu la situation actuelle au Sahara, la république de l'Equateur considère opportun de retirer sa reconnaissance à la RASD». En dépit de sa brièveté, cette phrase confirme l'imminence de la fin de la partie, jouée depuis près de 30 ans, par le polisario. En Amérique centrale, le crédit du polisario s'écroule comme un château de cartes. La vaste fumisterie n'a pas résisté à l'épreuve du temps. En dix ans, le Costa Rica, la république dominicaine, le Honduras, le Salvador, le Nicaragua, le Paraguay et la Colombie ont retiré leur reconnaissance aux polisariens. Ils rejoignent les grandes nations de l'Amérique du Sud qui n'ont jamais succombé aux thèses indépendantistes du polisario : le Brésil, l'Argentine, le Chili et l'Uruguay. Tout le monde sait que les pays d'Amérique latine ont historiquement des positions favorables aux peuples qui se battent pour leur indépendance. La fibre révolutionnaire est très sensible dans ce continent. Le fait donc qu'ils se détournent de concert des thèses du polisario est porteur d'un sens aigu. Cela signifie que les dupes du polisario décroissent avec le temps. Cela signifie que la formule du «droit des peuples à l'autodétermination» est valable partout sauf lorsque le peuple en question en rejette le fondement. C'est la fin de l'époque où le polisario trouvait des acquéreurs à sa marchandise. C'est le signe de l'isolement croissant des chefs polisariens. Tous les grands pays ont marqué leurs distances vis-à-vis de leurs thèses. En Asie, la Chine et l'Inde n'ont jamais regardé vers les contrées désertiques du polisario et en Amérique, la liste des sympathisants est en passe de se réduire à néant. Le Mexique et le Panama ont à cet égard réduit leurs relations avec l'illusion proclamée par Abdelaziz & Co. Ce qui est déjà l'annonce d'un retrait de reconnaissance imminent. Devant cette débandade, les polisariens ont engagé de grandes manœuvres de séduction. Pour amadouer une délégation de l'Union Européenne, en visite à Tindouf, le polisario s'apprêterait à libérer ce mardi des prisonniers marocains, selon le Quotidien d'Oran. Cette information a été également donnée par l'Association le Sahara marocain. Une source marocaine autorisée a confirmé cette information. «A la suite de la demande de l'Irlande qui préside l'UE, cent prisonniers marocains seront libérés cette semaine», confie cette source à ALM. Cette libération permettra à des citoyens marocains de regagner leur pays après un quart de siècle de détention, mais ne réussira pas à effacer les marques de tortures et d'exactions qu'ils ont subies en terre algérienne. Cette libération ne mettra pas non plus un terme à l'isolement croissant du polisario. Les signes annonciateurs de sa fin fusent de toutes parts. La poignée de responsables qui se battent pour masquer cette réalité ne changera pas le cours de l'Histoire. Elle dévoile toujours les imposteurs.