Mustapha nie toujours avoir tué sa mère. Dès son arrestation par les éléments de la gendarmerie royale de la ville d'Azemmour, en passant par sa présentation devant le parquet général et le juge d'instruction près la Cour d'appel d'El Jadida et jusqu'à ce jeudi 13 mars, devant les magistrats de la chambre criminelle, il affirme n'avoir pas commis ce crime de meurtre contre ascendant. C'était au douar El Kharba, commune rurale Sidi Ali Ben Hamdouche, à Tnine Chtouka, à une vingtaine de kilomètres au sud de la ville d'Azemmour, que les gendarmes s'étaient dépêchés, il y a une année, pour répondre à l'appel d'une jeune fille qui venait de découvrir sa mère, chez elle, corps sans âme. En rentrant à sa chambre, les limiers de la gendarmerie royale d'Azemmour ont remarqué une vieille femme gisant dans une mare de sang et portant de graves blessures au niveau du visage et de la tête. À côté d'elle, son sac ouvert. Sa fille, mariée, leur a affirmé avoir découvert sa mère corps sans âme quand elle est venue lui rendre visite. Elle a précisé que sa mère vivait en compagnie uniquement de son fils, un drogué et soûlard qui l'obligeait à lui verser de l'argent pour avoir sa dose quotidienne de haschich et eau-de-vie. Se lançant à sa recherche, les limiers l'ont épinglé, deux jours plus tard, à quelques kilomètres de chez lui alors qu'il était dans un état d'ébriété avancée. Il a avoué être un drogué et un soûlard, mais il a nié avoir tué sa mère. Il a précisé lors de son interrogatoire devant les gendarmes qu'il était sous l'effet de la drogue et de l'eau-de-vie quand il est retourné chez lui pour demander de l'argent à sa mère. Elle somnolait quand il y est rentré. Aussitôt, toujours selon ses déclarations devant les magistrats de la chambre criminelle, alors qu'il s'apprêtait à prendre de l'argent du sac de sa mère il perd l'équilibre et tombe sur sa mère lui causant de graves blessures. Un argument qui ne pouvait tenir. D'ailleurs, le rapport de l'autopsie a confirmé que la vieille mère de famille a bien été violentée. Verdict : 25 ans de réclusion criminelle.