C'est avec une petite majorité, soit 50,3% que les électeurs suisses ont dit "oui" dimanche 10 février à une limitation de l'immigration. Et ce, lors d'un référendum intitulé « contre l'immigration de masse ». Les résultats de cette votation ont été vécus par la classe politique comme un désaveu et risquent ainsi de perturber les relations de la Suisse avec l'Europe. En effet, la Commission européenne s'est empressée de réagir regrettant la décision des électeurs suisses d'introduire des quotas d'immigration. Dans ce sens, elle a prévenu qu'elle "examinera les implications de cette initiative sur l'ensemble des relations entre l'UE et la Suisse". A noter que le référendum a été organisé à l'initiative du parti UDC (droite populiste), interpelé par la hausse massive du nombre d'étrangers ces dernières années depuis l'adhésion de la Suisse à la libre-circulation dans l'Europe, appliquée depuis 2002. En 2013, les immigrés constituaient 23,5% (1,88 million de personnes) de la population en Suisse. Alors qu'ils représentaient environ 20% dans le pays, avant les accords de libre-circulation avec l'UE. Ces étrangers sont majoritairement issus de l'Union européenne à hauteurs de 1,25 million d'individus. Les Italiens et les Allemands sont les plus nombreux, avec respectivement 291.000 et 284.200 ressortissants. Ils sont suivis par les Portugais (237.000) et les Français (104.000).