Le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) a désormais un transporteur officiel. Au terme d'une convention signée, mardi 4 février 2014, dans la capitale burkinabée, Ouagadougou, la Royal Air Maroc (RAM) s'engage sur un contrat de six années à contribuer de façon considérable à la résolution de l'un des freins auxquels est confrontée cette première manifestation culturelle en Afrique; le transport. La RAM qui s'identifie comme compagnie panafricaine œuvre depuis des années à concrétiser cette vision à travers l'accentuation de son trafic aérien mais également en soutenant plusieurs manifestations à grande valeur identitaire. «Nous avons longtemps réfléchi avant de choisir sur quel champ intervenir. Nous aurions pu choisir le sport à titre d'exemple mais rien n'est plus représentatif de l'Afrique que sa culture. La compagnie aérienne marocaine est donc heureuse de contribuer à la promotion du Fespaco qui vise à la sauvegarde et à l'essor du cinéma africain et d'associer son image aux valeurs universelles véhiculées par cette manifestation prestigieuse qui prône les valeurs de paix, de fraternité, de tolérance et d'ouverture», explique Driss Benhima, président- directeur général de la RAM. Il est à noter que le partenariat qui lie la RAM à cette manifestation culturelle et artistique s'étend jusqu'à fin 2018. Il concerne non seulement le Fespaco mais également les Journées cinéma de la femme africaine(JCFA). D'après le ministre de la culture et du tourisme du Burkina Faso, Baba Hama, «le succès du Fespaco induit de nouvelles demandes de participation. Ce qui n'est pas sans nous mettre dans une situation difficile à surmonter vu les budgets assez restreints dont nous disposons. Grâce à ce partenariat avec la RAM, le transport des copies des films et les participants aux conférences de presse à l'international ainsi que la promotion du Fespaco nous seront à la fois possibles et faciles. De ce fait, l'image du Fespaco et du Burkina Faso sera davantage renforcée». La RAM se positionne aujourd'hui comme premier transporteur ouest-africain. Cette compagnie a choisi de faire de la culture un miroir de sa stratégie d'identification panafricaine en soutenant les plus grands festivals du continent. Pour Benhima, «la RAM ne doit plus être perçue comme instrument classique de transport national. 47% de nos clients ne font qu'une escale sur Casablanca pour atterrir ailleurs. La RAM est un transporteur africain». Cette opération identitaire est, selon lui, d'autant plus importante pour imposer la légitimité du continent à construire son avenir sans complexe et de manière offensive en s'appuyant sur une reconnaissance culturelle forte. A aujourd'hui, la RAM assure cinq vols par semaine entre Casablanca et Ouagadougou, elle représente 10% du trafic global des passagers dont 80% de liaisons entre le Burkina Faso et l'Europe.