Le regroupement des banques de Rabat et du Gharb confirme la volonté de la Banque Populaire de mettre en place des entités régionales dotées de capacités financières conséquentes pour satisfaire les besoins de la clientèle. La concurrence exige de l'efficacité et de la rapidité dans le traitement des affaires. Si par le passé le Crédit Populaire du Maroc a redimensionné ses Banques Populaires Régionales (BPR), l'institution s'est attelée, depuis quelques années, à les regrouper au nom de la taille, de la situation financière, de la rentabilité et de la clientèle. Après la naissance des BPR Casablanca, Tanger-Tétouan et du Centre Sud, le regroupement des Banques Populaires de Rabat et du Gharb, intervenue vendredi dernier confirme la volonté de Noureddine Omary, nouveau président du groupe de continuer sur cette stratégie de développement qui s'avère payante avec le temps. Pour M. Omary, cette stratégie vise à mettre en place des entités régionales dotées de capacités financières suffisantes pour satisfaire les besoins des entreprises installées dans la région. Une telle démarche a pour objectif également d'optimiser et de rationaliser les moyens de ces structures. Ce qui va leur permettre entre autres d'être plus compétitives. Cet objectif ne peut être atteint que par le renforcement de la décentralisation et de l'autonomie de décision que ce soit au niveau des succursales ou des agences en vue de leur permettre d'assurer une prise en charge totale des attentes et des besoins de la clientèle de la région. Selon les indicateurs communiqués par la direction de l'établissement, le capital de la banque a été porté à 130 millions de DH. Le bilan arrêté à fin 2001 avoisine les 6,7 milliards de DH. Quant aux ressources globales, elles s'élèvent à 6,3 milliards de DH. Les crédits à l'économie ont atteint 3,2 milliards de DH. Concernant le produit net bancaire, il s'est établi à 344 millions de DH. Notons que le regroupement entre les BP de Rabat et du Gharb intervient dans un contexte bien particulier, celui de l'application de la loi 12/96 concernant entre autres à l'adoption du plan de développement à moyen terme du groupe Banques Populaires. Rappelons que la refonte en question a conforté le statut des Banques Populaires comme établissements de crédits à part entière. La réforme prévoit également la modernisation de leurs organes sociaux en les dotant de directoires et de conseils de surveillence et la consolidation de leurs assises financières à travers de nouvelles modalités de souscription, de rémunération de valorisation des parts sociales. «Ces enjeux, conjugués à l'ambition affichée par le plan stratégique de l'institution visant à conforter le leadership du groupe sur la scène bancaire nationale ont amené le comité transitoire à adopter un programme de regroupement des banques populaires régionales pour les préparer aux changements induits par la réforme et leur environnement», pour reprendre les propos de la direction de la Banque Populaire. Le programme 2002 de regroupement des banques populaires régionales prévoit également la fusion des Banques Populaires de Fès-Taza-El Hoceima, Oujda-Nador et Marrakech-El Jadida-Béni Mellal-Safi.