Lors des premières assises nationales du crédit-bail, l'accent a été mis sur les taux pratiqués. Autorités de tutelle et opérateurs s'accordent sur la nécessité de les réduire afin d'assurer le décollage du secteur. Réunissant des opérateurs nationaux, européens et maghrébins, les travaux des premières assises nationales du crédit-bail, organisées par l'Association Professionnelle des Sociétés de Financement (APSF), se sont achevés sur plusieurs notes positives. La plus importante concerne la création d'une fédération maghrébine des sociétés de financement. L'objectif étant de bénéficier de l'expérience des autres pays dans le domaine pour ainsi réfléchir sur les moyens à se mettre en oeuvre afin d'assurer un vrai décollage de l'activité du crédit-bail au Maroc. En effet, des professionnels et des opérateurs économiques affirment que le potentiel qu'offre l'économie marocaine est énorme. L'encours actuel du crédit-bail pourra doubler d'ici deux à trois années. Les congressistes estiment que c'est un mode de financement appelé à se développer rapidement, au vu des spécificités des entreprises nationales. Dans ce registre, les autorités de tutelle ont pris part aux débats avec les représentants du secteur pour mettre en place un cadre réglementaire adéquat, permettant de normaliser la pratique du crédit-bail et d'assouplir les conditions générales d'exercice de la profession. L'accent a été mis sur les taux débiteurs trop élevé que pratiquent les sociétés de financement. Les professionnels souhaitent que les autorités de tutelle s'impliquent davantage dans le processus de baisse des taux. « Comparativement à d'autres modes de financement, le crédit-bail offre beaucoup d'avantages, mais les taux pratiqués restent trop élevés. Les autorités de tutelle doivent œuvrer dans le sens de permettre une libéralisation totale des taux» estime un opérateur du secteur. Et d'ajouter, «hormis les grandes entreprises, notre tissu marocain est constitué essentiellement de PME/PMI dont la mise à niveau dépend directement des moyens de financement des projets de modernisation et de croissance. Il faut alors leur offrir une alternative aux modes classiques de financements à des conditions correctes, répondant parfaitement à leurs moyens». Par ailleurs, ces assises ont constitué l'occasion pour des sociétés de financement, pratiquant le crédit-bail, de présenter à des opérateurs économiques les multiples avantages d'un financement par crédit-bail, les différentes formules de financement, les biens mobiliers et immobiliers finançables et les conditions d'octroi. Certains estiment que l'offre reste peu différenciée d'une société à l'autre. Mais globalement, ces entretiens en marge de la rencontre ont permis de lever des équivoques.