Les premières Assises des professions libérales ont été marquées par une affluence massive des opérateurs. Elles se sont soldées par des doléances communes qui feront l'objet d'un suivi par une structure dédiée à cet effet. Pour une première édition, ce fut une réussite. Du moins, si l'on en juge par le taux de participation. Plus de 300 opérateurs ont pris part aux premières Assises des Professions Libérales, selon les estimations des organisateurs (Confédération Générale des Entreprises du Maroc). La présence du Premier ministre a donné une autre dimension à cet événement. En fin politique, Abderrahmane Youssoufi n'a pas lésiné sur les moyens pour rassurer les opérateurs. Si on interprète ses propos, les professions libérales méritent un autre cadre juridique en fonction de l'évolution de l'environnement économique national et international. Il s'agit là de l'une des doléances les plus importantes mises en avant par les opérateurs. Le Premier ministre n'a pas pour autant dévoilé des détails sur la politique gouvernementale dans ce domaine. Rappelons que plusieurs textes juridiques novateurs dorment depuis des années dans les tiroirs du Secrétariat Général du Gouvernement. Le constat a été relevé par plusieurs participants. Lors de ces Assises, l'essentiel des débats a porté sur la réglementation, les conditions d'exercice, le régime fiscal, le poids de la concurrence déloyale et le respect de la déontologie. Que faut-il retenir de ces Assises ? Que les différentes professions libérales s'accordent sur le même constat concernant les freins qui handicapent le développement de leurs activités. Toutefois, elles trouvent du mal à concocter un plan d'action pour contourner ces difficultés. La séance de clôture a été marquée par la communication des recommandations communes. Ce qui constitue, selon les organisateurs, une autre preuve de la volonté de chaque profession d'opter pour le dialogue au lieu de la confrontation. A ce propos, il faut bien admettre que pendant longtemps, le dialogue a été coupé entre les différentes professions dans la mesure où elles s'accusaient mutuellement de concurrence déloyale. Il se trouve que lors des assises, on a privilégié la culture de la communication pour en sortir avec des résultats positifs pour l'ensemble des professions. Le volet fiscal a dominé les travaux des premières assises des professions libérales. Tout le monde s'accorde à dire sur la nécessité d'alléger les charges fiscales. Certaines professions ont demandé la généralisation de la suppression de la TVA accordée aux médecins. D'autres estiment qu'il est temps de réduire les IGR. Ces doléances fiscales ont dominé les travaux de ces premières assises. Elles seront réunies dans un livre blanc. En principe, une structure devrait en assurer le suivi auprès des autorités de tutelle..