Les préparatifs du 5ème congrès national de la Confédération démocratique du travail (CDT), qui se tiendra du 29 novembre au 1er décembre 2013 à Casablanca, vont bon train. Leur lancement a été annoncé récemment par une circulaire nationale de Noubir Amaoui, le secrétaire général de la centrale syndicale, où ce dernier décrète formellement les conditions dans lesquelles se déroulera ce branle-bas de combat précédant la grand-messe de la CDT. Dans le détail, la circulaire, qui a fixé la date limite pour la régularisation des cartes d'adhésion au 15 octobre dernier, arrête également la période d'élection des congressistes régionaux entre le 21 octobre et le 10 novembre prochain. Interrogé à ce propos, Abdenbi Laafoui, secrétaire provincial de la Confédération démocratique du travail (secteur de l'enseignement) pour la région de Bouarfa, a déclaré à ALM que «les préparatifs dans notre région sont encore au stade de la régularisation des cartes des adhésions. Mais, la procédure de vote pour l'élection des congressistes n'a pas encore été entamée». Sauf qu'en coulisses, des syndicalistes de la centrale refusent la démarche et les conditions de Amaoui pour la préparation du congrès. Ils estiment que «la désignation, sans passer par la procédure de vote, de dirigeants des bureaux locaux de la CDT, est contraire au principe de la transparence et de la démocratie au sein de la centrale». Le dialogue social peut attendre ! Sur le volet des rounds du dialogue social, la CDT, aux côtés de la centrale de Hamid Chabat (UGTM), a boycotté la réunion de ce vendredi du chef de gouvernement avec les syndicats les plus représentatifs. Les deux centrales auraient estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour assurer la relance du dialogue social. Ce nouveau boycott est une preuve de plus que la CDT se tient droit dans ses bottes. Fin mai dernier, la centrale avait organisé, aux côtés de la Fédération démocratique du travail (FDT) de Abderrahman Azzouzi, une marche protestataire contre les décisions du gouvernement Benkirane. Si dans les couloirs des syndicats on parle encore d'un pacte « de non agression » entre la Confédération du patronat et les centrales, il n'en serait aucunement de même entre ces dernières et le gouvernement Benkirane. Mais, entre les politiques et les syndicats tout n'est pas blanc ou noir : le syndicat national des finances, relevant de la CDT (SNF-CDT), a décidé de suspendre son mouvement de grève, programmé initialement ce 30 octobre au siège du ministère des finances à Rabat. Selon le secrétaire national du SNF-CDT, Ayad Haddou, «cette décision a été prise juste après la rencontre qui a réuni vendredi le syndicat au tout nouveau ministre Mohamed Boussaïd». Ce dernier a promis aux syndicalistes de la CDT la révision de leur cahier de revendications, dès le bouclage du projet de loi de Finances 2014.