Un ressortissant des pays du Golfe escroc? Difficile à croire, mais pourtant vrai! Au Maroc, on a souvent tendance à penser qu'un Saoudien, un Bahreïni, un Qatari ou un Emirati est quelqu'un de riche et que, de manière générale, toute personne issue d'un pays du Golfe débarquant au Maroc y vient pour gaspiller sans compter son argent. Seulement voilà, cet homme qui vient d'être arrêté par les éléments de la police judiciaire du district de Casa-Anfa est l'exception qui confirme la règle. S'il a décidé de venir à Casablanca, c'est avec une idée fixe en tête: Faire tourner la tête à tous ceux qui rêvent de l'Eldorado en se faisant passer pour un homme d'affaires. Sa dernière victime est un jeune homme qui rêvait de gagner davantage d'argent en travaillant dans un pays du Golfe. Prêt à l'aider, notre escroc lui promet un contrat de travail dans un hôtel. Il va même jusqu'à lui demander de lui fournir une copie de sa carte d'identité, de son passeport et des photos d'identité. Mais une fois empochée la somme de 12.000 dirhams, il disparaît dans la nature. Se rendant compte, trop tard, de la supercherie, la victime dépose plainte et une enquête est diligentée. Celle-ci aboutit à l'arrestation de l'homme dans un café du centre ville casablancais. Emmené au commissariat de police et identifié, il apparaît que ce même homme fait l'objet d'une note de recherche suite à une plainte déposée contre lui par une agence de location de voitures. Il y aurait loué, huit mois auparavant, une Peugeot 206 avant de disparaître. Aux enquêteurs, il affirme qu'il a abandonné la voiture non loin de la rue du Prince Moulay Abdellah. Se rendant sur les lieux, les policiers découvrent en effet la Peugeot 206, à l'intérieur de laquelle ils mettent la main sur plusieurs photocopies de cartes d'identité nationale et de passeports appartenant aux victimes. Onze personnes au total dont quatre femmes. Convoquées par les enquêteurs, les victimes accusent toutes le même homme de les avoir escroquées en se faisant passer pour un homme d'affaires venu recruter des employés marocains pour un grand palace, dans un pays du Golfe. Le mis en cause a avoué avoir soutiré à chacun d'eux des sommes allant de 12 à 50.000 dirhams, en leur promettant en retour un contrat de travail.