Les perspectives d'orientation favorable de l'économie nationale se concrétisent. En effet, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), elle aurait réalisé, au troisième trimestre 2013, une croissance estimée à 4,5%, en glissement annuel. Aussi, dans son point de conjoncture d'octobre 2013, l'organisme de planification économique a souligné que cette performance est attribuable à une amélioration des activités agricoles puisque les activités non-agricoles ont été peu dynamiques par rapport à l'année précédente, pâtissant du ralentissement des secteurs secondaires. À ce titre, les activités agricoles auraient contribué pour 2,3 points à la croissance économique globale. Pour sa part, la croissance des activités non-agricoles se serait établie à 2,4%, au troisième trimestre 2013, au lieu de 4,7%, réalisée au cours de la même période une année auparavant. Pour le HCP, ce ralentissement tient à l'atonie de la demande qui aurait continué à entraver la reprise des secteurs secondaires. C'est ainsi que la valeur ajoutée minière, en phase de ralentissement conjoncturel depuis le début de 2011, aurait fléchi de 2,1%, en variation annuelle. A noter que la poursuite du recul des ventes de phosphate brut destinées aux industries locales de transformation, sur fond de repli des exportations des engrais phosphatés, ne laisse pas prévoir un retournement conjoncturel rapide de l'activité minière d'ici la fin de l'année 2013. Quant au secteur de la construction, et après deux trimestres de baisses consécutives, sa valeur ajoutée se serait contractée de 1,9%, au troisième trimestre 2013. En dépit d'un léger redressement des ventes de ciment, la production du secteur aurait été fragilisée par le recul du flux des crédits immobiliers, accordés aussi bien aux particuliers qu'aux promoteurs immobiliers. Pour sa part, la demande mondiale adressée au Maroc s'est affermie de 2,1%, en glissement annuel, au troisième trimestre 2013. Aussi, ce sont, en particulier, les exportations des biens d'équipement et des produits alimentaires qui ont le plus profité de l'orientation favorable de cette demande. À l'inverse, les ventes extérieures du phosphate et de ses dérivés auraient continué à pâtir de la contraction de la demande qui leur est adressée et du reflux de leurs cours sur le marché mondial. Dans l'autre sens, au niveau de la demande intérieure, la formation brute de capital a enregistré, au troisième trimestre 2013, une croissance de 1,9%, en glissement annuel, contre 2,6%, une année auparavant. Ce ralentissement tient à un tassement de l'investissement en produits de BTP, alors que l'investissement en produits industriels aurait poursuivi son redressement. La consommation des ménages a, pour sa part, progressé de 3,9%, dans une conjoncture marquée par un rebond de 15% des revenus extérieurs et un ralentissement des prix à la consommation. Pour le HCP, 2013 sera une année à forte valeur ajoutée. En effet, pour le champion de la planification économique, compte tenu d'une poursuite de l'amélioration du climat conjoncturel au niveau des principaux pays partenaires du Maroc, ainsi que de l'ensemble des prévisions sectorielles réalisées pour le quatrième trimestre 2013 et de la contribution toujours favorable des activités primaires, la croissance économique nationale devrait atteindre, au quatrième trimestre 2013, près de 5,3%, en glissement annuel, contre seulement 2,3%, une année auparavant.