Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Recul des ventes des phosphates, baisse d'activité dans le « textile et cuir », et les industries de matériaux et de construction Conjoncture : La croissance boostée par les activités primaires au 4ème trimestre 2013
La croissance économique nationale devrait atteindre, au quatrième trimestre 2013, près de 5,3%, en glissement annuel, contre seulement 2,3%, une année auparavant. C'est ce que prévoit, en tout cas, le Haut Commissariat au Plan (HCP) dans son « Point de conjoncture », rendu publique récemment, faisant état de la situation des principaux indicateurs économiques observés au cours du deuxième trimestre 2013 et du le troisième trimestre, ainsi que des prévisions pour le quatrième trimestre 2013. Deux principaux facteurs sont à l'origine de cette éventuelle performance: poursuite de l'amélioration du climat conjoncturel au niveau des principaux pays partenaires du Maroc dont la zone euro, et contribution favorable des activités primaires. Pour le troisième trimestre 2013, le HCP table sur un taux de croissance de 4,5% environ, contre +2,9%, une année plus tôt. Là aussi, les analystes du HCP attribuent cette évolution au comportement favorable du climat des affaires dans les économies avancées, et au commerce mondial qui aurait continué de s'améliorer, affichant une hausse de 4%, en rythme annuel. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc se serait consolidée de 2,1%, en glissement annuel, au troisième trimestre 2013. Durant cette période aussi, les activités agricoles auraient contribué pour 2,3 points à la croissance économique globale. Au total, la valeur ajoutée agricole se serait affermie de 18,9%, en variation annuelle, au troisième trimestre 2013, au lieu de -8,9% une année auparavant. Pour les activités non-agricoles, leur croissance se serait établie à 2,4%, au troisième trimestre 2013, au lieu de 4,7%, réalisée au cours de la même période une année auparavant. Ce ralentissement tient à l'atonie de la demande qui aurait continué à entraver la reprise des secteurs secondaires. C'est ainsi, poursuit la même source, que la valeur ajoutée minière, en phase de ralentissement conjoncturel depuis le début de 2011, aurait fléchie de 2,1%, en variation annuelle. Dans le même registre, le HCP note que poursuite du recul des ventes de phosphate brut destinées aux industries locales de transformation, sur fond du repli des exportations des engrais phosphatés, ne laisse pas attendre un retournement conjoncturel rapide de l'activité minière d'ici la fin de l'année 2013. Quant au secteur de la construction, et après deux trimestres de baisses consécutives, sa valeur ajoutée se serait contractée de 1,9%, au troisième trimestre 2013. En revanche, l'activité des industries de transformation se serait maintenue, au troisième trimestre, en dessous de son niveau potentiel, affichant une croissance de 1,2% en glissement annuel, après +0,9% un trimestre plus tôt. Cette hausse aurait été imputable à une croissance de 3,2% des industries agroalimentaires. En revanche, les industries de « textile et cuir » et des industries de matériaux de construction auraient légèrement reculé. La branche des IMME aurait, quant à elle, évolué à un rythme modéré de +1,7%. Parallèlement, la dynamique enregistrée par la « chimie et parachimie », au début de l'année, se serait essoufflée au troisième trimestre, dans le sillage de la baisse de la demande adressée aux engrais phosphatés. Pour ce qui est du secteur touristique, sa valeur ajoutée aurait poursuivi son redressement, réalisant une croissance estimée à 4%, en variation annuelle, après +5,1% au deuxième trimestre. Autre fait marquant du 3ème trimestre 2013 concerne la consommation des ménages qui aurait, progressé de 3,9%. Enfin, pour ce qui est du marché boursier, le HCP note que les actions ont poursuivi leur tendance baissière au troisième trimestre 2013, creusant encore plus ses pertes annuelles. Les indices MASI et MADEX ont reculé de 1,4% et 1,3% respectivement, en glissements trimestriels, au troisième trimestre 2013, après avoir régressé de 2,8% et 3% au deuxième trimestre. La baisse des indices s'est accompagnée d'une détérioration de 56,4% du volume des transactions, par rapport à l'année précédente.