L'enseignement professionnel privé a accueilli lors de la rentrée scolaire plus de 65.000 nouveaux étudiants. C'est ce qu'a indiqué, lundi, Abdessalam Benhara, président de la Fédération marocaine de l'enseignement professionnel privé (FMEP). Ce dernier n'a pas manqué de pointer du doigt la baisse constante du nombre d'inscrits en relevant qu'en 2000, l'enseignement professionnel privé qui emploie 14.000 personnes, a connu l'inscription de plus de 85.000 étudiants. Des chiffres qui fléchissent alors que l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) affiche une croissance à deux chiffres. Selon M. Benhara, cette baisse s'explique par l'absence de coordination entre le secteur et l'Office national de la formation professionnelle et de la promotion du travail concernant les filières et les établissements de formation. Ce qui a des répercussions importantes sur le marché du travail. Prenons pour exemple le secteur du BTP (Bâtiment et travaux public) où le besoin en ressource humaine est chiffré à 150.000 alors que l'enseignement professionnel public-privé ne forme que 51.000 personnes. Le secteur fait face à de nombreux obstacles liés aux prévisions du marché de l'emploi et à l'adaptation de l'offre à la demande. A ceci s'ajoute le faible pouvoir d'achat des familles. La plupart d'entre elles ont des difficultés à payer les études de leurs enfants sachant qu'elles doivent débourser entre 6.000 et 15.000 dirhams par an. A noter que 300 établissements de l'enseignement professionnel privé ont fermé leurs portes. Selon M. Benhara, cette décision est motivée par le fait que le secteur compte 50% des sièges pédagogiques vacants. Parmi les autres raisons qui justifient ces fermetures, il y a lieu de relever l'absence d'encouragement et d'orientation dans le secteur. Pour remédier à cette situation, le ministère de tutelle compte élaborer une stratégie globale qui aura pour objectif de développer le secteur de l'enseignement professionnel public et privé à l'horizon 2020. Cette stratégie sera mise en place en tenant compte des résultats d'une étude qui a été lancée récemment par le ministère de tutelle. Le secteur qui dispense des formations dans 100 filières dont l'électricité, la comptabilité et l'informatique, contribue à la lutte contre l'abandon scolaire et la formation d'étudiants. A ce sujet, le président de la FMEP a souligné que 65% des lauréats trouvent un emploi pendant 9 à 12 mois après l'obtention des diplômes.