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Le gros malaise
Publié dans Le Soir Echos le 31 - 10 - 2011

Lors de sa première conférence nationale, tenue vendredi à Casablanca, la Fédération Marocaine de l'enseignement professionnel privé a dressé un tableau peu reluisant de l'environnement dans lequel évolue le secteur privé. La fédération propose des solutions pour assurer les synergies nécessaires avec le secteur public.
La formation professionnelle, en tant que composante du développement humain, constitue un enjeu important dans l'acquisition du savoir-faire et des compétences nécessaires à la maîtrise des nouvelles technologies et à l'accès à la société de l'information. Elle peut être définie comme un système qui, à partir d'un prérequis scolaire ou professionnel, prépare les postulants à l'exercice et/ou à l'adaptation à une activité professionnelle.
C'est donc un levier pour l'amélioration de l'employabilité et un instrument de mise à niveau des compétences des entreprises. Sur le plan national, les secteurs privé et public ont agi de concert à l'aube de l'indépendance pour préparer la relève. L'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), qui existe sur le marché de la formation depuis 1974, agissait dans l'ombre des établissements de formation professionnelle privés, qui, eux, dominaient le marché jusqu'en 2004. A partir de cette date, c'est l'office qui récupère ses actes de noblesse au détriment du tissu privé, avec une part de marché en termes d'effectifs de stagiaires de 47,54%, contre 39,77% pour les 1 578 établissements privés que compte le royaume. Au cours de l'année scolaire écoulée (2009-2010), la situation est encore plus alarmante : l'OFPPT détient une part de marché de 63,71% alors que le secteur privé ne représente plus que 28,62%. Face à cette situation alarmante, la Fédération marocaine de l'enseignement professionnel privé (FMEP) sort de l'ombre et fait part de son malaise en dévoilant, vendredi dernier, à Casablanca, devant un parterre de professionnels et le ministère de tutelle, son Livre blanc qui «a pour ambition de poser les piliers d'une plate-forme chargée de repenser et repositionner le secteur privé de la formation professionnelle, au sein du dispositif national de l'éducation et de la formation, afin qu'il puisse s'approprier une vraie vision de son devenir», précise Abdesslam Benahra, président de la FMEP.
Le mal d'accréditation
Parmi les principaux handicaps relevés par la fédération, l'accréditation continue à s'afficher en pole position sur cette liste. «En effet, contrairement au secteur public qui peut lancer des formations reconnues d'office par l'Etat, le secteur privé de la formation professionnelle est handicapé par la lourdeur du processus de qualification et accréditation qui prend trois ans pour le lancement d'une nouvelle filière de formation. Ceci constitue un frein à la réactivité du secteur pour répondre aux besoins du marché de l'emploi», souligne Benahra.
La formation professionnelle privée en chiffres
Le secteur de la formation professionnelle compte aujourd'hui 1 578 établissements implantés sur tout le royaume, offrant plus de 100 filières de formation sur les cinq niveaux allant de Bac-3 à Bac+3. L'ensemble de ces établissements emploient 14 650 personnes, dont 10 000 formateurs et formatrices, et forment annuellement 80 600 étudiants stagiaires, dont 8 000 ressortissants étrangers. C'est aussi 1 milliard DH d'économie par an pour le Budget de l'Etat et 1,5 milliard DH par an à partir de 2015. Quant au nombre total d'établissements accrédités, après l'accréditation de 43 nouveaux établissements le 19 octobre courant, il s'élève désormais à 346 sur les 1 578.
Pourtant, les deux secteurs ont comme principal objectif de répondre aux enjeux de la productivité, de l'innovation technologique, de la valorisation du travail humain et de l'intégration sociale et professionnelle des individus et des groupes, en étant complémentaires et non concurrents. D'ailleurs, ce fut l'une des recommandations du premier rapport du Conseil supérieur de l'enseignement (CSE). Or, sur le marché, la réalité est telle que, depuis neuf ans, le taux annuel moyen de croissance du secteur privé stagne autour de 3,9 %, voire même en repli de 1,33 % depuis 2009-2010, suite à la fermeture de 97 établissements ; soit 5 000 places pédagogiques en moins, alors que le secteur public observe une croissance de 17 %.
Une stratégie à (de) venir
La situation pour la fédération est ainsi plus qu'alarmante et menace même le secteur de disparaître si les autorités ne cherchent pas à y remédier et pose d'ores et déjà les jalons d'un contrat-programme et souhaite que le prochain gouvernement y adhère. Face à ce tableau, Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, a précisé que son département a lancé une étude qui permettra, à terme, d'établir une vision stratégique pour le développement de la formation professionnelle à l'horizon 2020, et a appelé la FMEP à y participer en espérant que «ses résultats aboutissent au développement de mécanismes et d'outils à même de restructurer le système de formation professionnelle des secteurs public et privé, de sorte à ce qu'il y ait la souplesse et l'interaction nécessaires pour relever de nouveaux défis et d'être au niveau des exigences et de la demande des stratégies sectorielles pour le développement économique en matière de capital humain».


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