Depuis six ans, le championnat du GNFI a perdu de sa saveur quand le champion en titre était connu bien avant la fin de la saison. La routine a fini par dominer les débats comme l'a été le Raja qui a cumulé six titres d'affilée. Depuis six ans, le championnat du GNFI a perdu de sa saveur quand le champion en titre était connu bien avant la fin de la saison. La routine a fini par dominer les débats comme l'a été le Raja qui a cumulé six titres d'affilée. Cette saison la concurrence a refait surface pour que trois prétendants au sacre soient en lice à quatre journées de la fin du championnat. Le WAC et tout récemment le Raja ont mis du gaz dans les vapeurs pour se rapprocher du leader, le Hassania d'Agadir, qui a longtemps caracolé en tête loin de ses poursuivants. Désormais les Gadiris ne dépassent les rouge et Blanc que de deux points alors que les Vert et Blanc pointent à cinq points. La course au titre n'a fait que commencer et il est certain que la sentence ne sera connue qu'au soir de la dernière journée. En atteste la rencontre chaude qui va opposer le WAC au HUSA à Agadir et celle plus déterminante que constituera le derby entre les deux frères rivaux à Casablanca. Une coïncidence du calendrier qui redonne à ce championnat un goût de compétitivité qu'elle avait perdu depuis longtemps. Le public qui a longtemps déserté les stades ne demande que cela, encore faut-il que la télévision lui permette de se déplacer au stade. Car, il fallait bien le dire un jour, le niveau de vie des spectateurs est si bas qu'ils préfèrent rester chez eux regarder le match sur le petit écran sans débourser un centime. Le direct tue notre championnat et affecte les caisses des clubs dont la plupart sont au bord de la faillite. Le différé ne fera de mal à personne, bien au contraire, il arrangera les finances des équipes, ne changera rien à l'image des sponsors et encouragera le public à aller au stade voir le match en direct. Ceci étant, notre championnat souffre de moins en moins des problèmes de l'arbitrage, de la magouille et des coups bas. Il faut rendre hommage à nos jeunes arbitres qui, malgré quelques erreurs d'appréciation, démontrent de plus en plus leur sens de l'équité et de l'honnêteté. La meilleure preuve que le GNFI n'est plus pourri comme auparavant est l'entêtement du RBM à gagner des matchs alors qu'il est condamné à la relégation depuis des lustres. Ses joueurs font honneur à notre football, même si les dirigeants de la fédération ne suivent pas ce renouveau. En attendant que ces derniers se réveillent de leur léthargie, le public suivra avec engouement les péripéties de cette fin de championnat où le suspense est assuré.