La conférence sur l'approvisionnement en énergie recommande la création d'un marché régional compétitif. La dépendance européenne en la matière inquiète la commission européenne. La mise en place de marchés régionaux fait de plus en plus dans la segmentation. Certes l'heure est aujourd'hui, aux regroupements régionaux, mais en dehors des zones dénommées couramment zones de libre-échanges, qui incluent l'ensemble des transactions commerciales, elles se spécialisent de plus en plus sur des marchés déterminés. C'est le cas envisagé, lors de la conférence ayant porté sur «les stratégies d'approvisionnement énergétique dans la zone euro-méditerranéenne». Cette rencontre s'est déroulée du 6 au 7 mai dernier, à Tunis, les participants ont émis une conclusion qui reposerait sur la création du marché régional performant et compétitif de l'énergie. Ce concept répond à «la nécessité pour les partenaires méditerranéens d'adopter une approche globale énergétique et du développement des interconnexions et des infrastructures entre eux». Tout d'abord, leur démarche consiste en le renforcement des gazoducs existants dans la région. Ce qui se traduit par l'élaboration d'un cadre institutionnel fondé sur la sécurité de l'approvisionnement. Les participants ont également mis en avant le rôle de l'énergie, des réseaux d'électricité et de gaz, de même qu'ils ont traité des interconnexions dans le développement de la coopération nord-sud. La vice-présidente de la commission européenne, Mme Loyola De Palacio, a plaidé «pour la concrétisation de réseaux trans-euro-méditerranéens d'energie et de transport qui seront un puissant vecteur d'intégration et de stabilité entre les deux rives de la Méditerranée». C'est tout dans l'intérêt du vieux continent, comme n'a pas manqué de le souligner la représentante de l'Union Européenne. En effet, l'Europe connaît une extrême dépendance en matière d'approvisionnements externes en hydrocarbures. D'autant plus, qu'au regard de la tendance actuelle, cette dépendance enregistra certainement en 2020, un taux de 90% pour le pétrole et 70% pour le gaz naturel. Côté chiffre. Mme De Palacio a affirmé que : «le marché intérieur européen de l'énergie, qui représente un chiffre d'affaires annuel de 250 milliards d'euros pour l'électricité et le gaz, est en voie d'achèvement.» Qu'en est-il du marché de l'énergie arabe ?