La sclérose en plaques est une maladie orpheline, pour laquelle l'industrie pharmaceutique accorde peu d'intérêt, au moment où les équipes spécialisées qui travaillent sur cette maladie neurologique sont rares, affirme l'Association marocaine de lutte contre la sclérose en plaques (AMSEP). Cette maladie est due à la destruction de l'enveloppe des nerfs qui au bout de quelques années, et en l'absence de tout traitement, conduit à une paralysie totale des membres inférieurs, précise l'AMSEP dans un communiqué parvenu mercredi à la MAP. Cette atteinte cérébrale conduit à des déficits neurologiques variés aussi bien moteurs, sensitifs que sensoriels, tels que la paralysie des membres ou encore des troubles génito-sphinctériens de type incontinence urinaire. Elle peut se manifester également par des troubles de l'équilibre ou des pertes visuelles et surtout par des douleurs handicapant l'activité quotidienne. Au Maroc on compte 3.500 à 6.000 personnes atteintes de cette maladie contre 50 à 60 cas pour 100.000 habitants dans les pays de l'Europe du Nord, a indiqué le professeur Mohamed Yahyaoui, neurologue à l'hôpital des Spécialités du CHU Ibn Sina de Rabat-Salé, lors du 4ème Congrès de la Société marocaine de neurologie, tenue récemment à Casablanca. Seulement le quart des malades marocains bénéficient d'une prise en charge thérapeutique, a-t-il ajouté. Le professeur Benomar a défini, pour sa part, la sclérose en plaque comme une maladie chronique qui touche les adultes, notamment les femmes entre 20 et 50 ans, et qui évolue par des phases de poussés et de rémissions, jusqu'à l'installation de lésions définitives ne permettant plus d'amélioration.