La coopération franco-marocaine dans le domaine de la culture embrasse des activités peu connues du grand public. Arrêt sur certains axes. Il y a deux types d'actions dans la coopération franco-marocaine relevant de la culture. Des actions manifestes et des actions de fond. Dans le domaine la culture, au sens étroit du mot, elle comprend la formation de musiciens, l'envoi de jeunes artistes à la Cité des Arts à Paris, des partenariats entre l'Institut supérieur d'art dramatique avec des établissements similaires en France ou encore le soutien à l'édition. Ces axes visibles sont plus ou moins connus du public. Il suffit juste de se féliciter de l'aide à la traduction de livres écrits en arabe. C'est une innovation qui concourt à diffuser des ouvrages en arabe dans les pays francophones. Elle se traduit par l'attribution du prix Atlas de la traduction. Mais cet aspect culturel de la coopération entre les deux pays n'est que la face visible de l'iceberg. La coopération embrasse en effet d'autres domaines moins spectaculaires. Il existe depuis longtemps des programmes éducatifs, initiés avec le Ministère de l'éducation nationale. Ces programmes visent à augmenter le nombre d'élèves dans les écoles. Cette coopération « concerne 4 Académies régionales et 22 délégations provinciales » selon Jean-Christophe Deberre – Conseiller de coopération et d'Action culturelle auprès de l'Ambassade de France au Maroc. Elle réoriente la coopération en ce sens où elle ne vise plus seulement l'élite marocaine, mais participe à dispenser un enseignement fondamental pour tous. L'université est également concernée par les programmes de coopération entre le Maroc et la France. Cela se traduit par la mise en réseau direct des universités marocaines avec leurs sœurs françaises. Un partenariat entre la Conférence des présidents d'universités françaises et les nouveaux présidents des universités marocaines est également à l'ordre du jour. Ce partenariat vise, entre autres choses, à introduire des filières professionnalisantes dans l'enseignement supérieur en vue d'établir des passerelles entre l'université et les entreprises. La justice et la santé n'échappent à cette coopération. C'est ainsi que nombre de professionnels de la santé effectuent des stages en France. Au reste, le budget réservé par le Service de coopération et d'Action culturelle de l'Ambassade de France aux différents programmes de coopération s'élève à plus de 30 millions d'euros. Ces programmes correspondent à la volonté des deux pays. Ils participent à consolider les liens entre la France et le Maroc.