A l'occasion de la Fête du travail, Abbas El Fassi, ministre de l'Emploi a donné une version incomplète de l'opération des 22000 emplois. Les zones d'ombre persistent. Lors de sa sortie médiatique, du 1er mai dernier, Abbas El Fassi, ministre de l'Emploi, a été obligé de se prononcer sur ce qui est dorénavant devenu «l'affaire des 22000 emplois». Il a mis un point d'honneur en soulignant «les efforts de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences qui s'est engagée, dans son dernier Conseil d'administration, tenu au courant de cette année, à assurer 20.000 emplois». Pour le rappel, il s'est avéré que l'opération de recrutement chapotée par l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences (ANAPEC), en collaboration avec la société émiratie sous la dénomination sociale «Al Najat», posait un nombre d'interrogations légitimes. D'autant plus, lorsqu'on sait que seule une clinique privée à Casablanca, sous l'enseigne «Dar Salam» s'est vue octroyer la prérogative de faire passer les examens médicaux aux candidats à l'émigration au prix de 900 DH. De plus, cet engagement n'a fait l'objet d'aucune convention, ni accord bilatéral entre l'ANAPEC et la société émiratie. Auprès de l'Agence, on déclare à qui veut l'entendre, que c'est dans le sens d'une centralisation des dossiers des candidats et afin d'éviter les dérapages pouvant survenir, que l'Agence se trouve mêlée à cette opération. Par ailleurs, dans sa déclaration, M. El Fassi a assuré que l'Agence «a garanti 25.000 emplois durant les quatre premiers mois de l'an 2002.» De même, il a rappelé « qu'une société émiratie, avec le concours d'entreprises européennes et américaines, devra employer 30000 marocains, alors qu'initialement, elle s'était engagée seulement sur 20000 emplois. ». En fait, lors d'une intervention, aux séances du mercredi, à la Chambre des Représentants, le ministre avait révélé que la société émiratie et l'ANAPEC avaient arrêté, au cours d'une réunion, le nombre et le profil des employés marocains sollicités et sont convenus de critères de sélection. Lesquelles conditions sont aujourd'hui, remises en cause puisque, «la sélection des dossiers sera effectuée par des représentants de la société émiratie , a précisé le ministre. Aussi, depuis l'ouverture des candidatures, 60000 demandes ont déjà été déposées et les 900 DH par «tête» encaissés. Sera-t-il question d'un quelconque remboursement ?