A défaut d'une sortie médiatique du Premier ministre ou d'un Nizar Baraka ou d'un Jamal Rhmani pour expliquer les raisons du communiqué unilatéral de Abbas El Fassi sur les rounds du dialogue social, c'est finalement le secrétaire général du ministère de la Modernisation des secteurs publics, Azzeddine Diouri, qui est appelé à la rescousse. Aux micros de 2M, jeudi dernier, le haut commis a défendu comme il pouvait la version de la Primature avec les dérapages qui s'imposent dans ce genre d'occasion, soulignant au passage que «les centrales syndicales avaient été informées la semaine dernière du contenu de ce communiqué». Une sortie médiatique qui est aux antipodes des déclarations des représentants des syndicats que nous avons contactés. Unanimes, ils ont, pour rappel, dénoncé le geste unilatéral de Abbas El Fassi. A titre d'exemple, Mohamed Yatim, le secrétaire général de l'Union nationale marocain du travail avait déclaré au Soir échos que le communiqué du chef de gouvernement était «en total contradiction avec la méthodologie de travail que le gouvernement avait signée avec les syndicats en avril 2008. Laquelle stipule que chaque round du dialogue social est dûment sanctionné par un communiqué final estampillé syndicats et gouvernement.Le texte là-dessus est clair».