Le représentant du ministère public et la défense entreront en jeu aujourd'hui, à la Cour d'appel à Rabat, dans le cadre du dossier du Français Robert Pierre, impliqué dans les attentats du 16 mai. La Chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat doit reprendre, aujourd'hui, l'examen du dossier du Français Robert Pierre et des trente-trois autres «takfiristes» impliqués dans les attentats terroristes du 16 mai qui ont secoué Casablanca. Le réquisitoire du représentant du ministère public et les plaidoiries de la défense seront entendus à l'issue de l'interrogatoire des mis en cause et leurs confrontations. Ces derniers ont tous nié les charges retenues contre eux. La même Chambre a rendu, dans les premières heures de samedi, après de longues délibérations, son verdict contre 20 adeptes de la Salafiya Jihadia, du «groupe de Sidi Bennnour». A ce propos, elle a condamné Mbarek Haddaji, Bouchaïb Berrihane, Mustapha Kriche, Hamid Boukacem, à 10 ans de réclusion criminelle et Charaf Eddine Naji, Othmane Raoui, Abdelkader El Assaoui, Abdelmoula Azzouzi, Abdelkrim Fadlallah, Aziz Habachi, Abdellah Balati, Hassan Habachi, Hicham Naji, Abdellah Belmaâchi, Rachid Bouhedda, Abderrazak Nidar Boubker, Abdellatif Zaïdi, Abdenabi Bricha et Abdelghani Choukrallah, à 8 ans de réclusion criminelle. Le vingtième mis en cause, à savoir Abdessamad Benabbad, a écopé de 3 ans de prison ferme. Dans un deuxième dossier, la même Chambre a condamné Boujemaâ Moustaid à 5 ans de réclusion. Le dossier du «groupe de Berkane» a été ajourné à demain. Il s'agit d'un groupe de 10 «takfiristes» originaires de Berkane, à savoir Abdelali Kachich, Mustapha Nasri, Boujamaaoui Zoubeir, Ali Afifi, Mohamed Mahyaoui, El Mekki Al Ouaghlidi, Abdelkader Al Attrach, Abdekalder Aalach, Abderrafii Hajari et Abdellah Marroun. Par ailleurs, la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Kénitra a rendu, jeudi, son verdict contre 41 «takfiristes» en condamnant 27 mis en cause à des peines allant de 6 mois à 15 ans de réclusion criminelle. A Casablanca, la Chambre criminelle près la cour d'appel examinera aujourd'hui, le dossier du «Cheikh des takfiristes», Bendaoud Khamli et Abdelmajid El Gareh, impliqués dans l'affaire de «la cellule dormante d'Al Qaïda». La même chambre a décidé, jeudi dernier, de reporter le dossier de Abdellah Âmmari, avocat du barreau de Casablanca, impliqué dans ce dossier, à l'audience du jeudi 18 septembre pour la convocation de Mohamed Semmak, le frère de Khalid Semmak, condamné dans l'affaire de Youssef Fikri à dix ans de réclusion criminelle. Quant à la réponse à la requête concernant la convocation de ce dernier et de Rachid Saâdaooui, condamné à la même peine dans le même dossier, elle a été reportée jusqu'après l'interrogatoire du mis en cause. La même Cour a reporté à la même date un nouveau dossier concernant cinq adeptes de la Salafiya Jihadia. Il s'agit de Abdesslam Ballouk, Abdelhak Kindry, Azzeddine Abou Wafa, Saïd Bennirou et Rachid Kennaoui. Par ailleurs, la même Chambre a repris, avant-hier soir, l'examen du dossier du deuxième avocat du barreau de Casablanca, impliqué dans le dossier de La Salafiya Jihadia. Il s'agit de Filali Ahmed Azmir, qui a continué à nier les charges retenues contre lui. La même Cour a interrogé par la suite trois autres «takfiristes» poursuivis pour avoir participé avec le groupe de Youssef Fikri et Mohamed Damir, condamnés à la peine de mort, à plusieurs crimes. Il s'agit de Abdelkbir Goumra, Abdeslam Kally et Mohamed Habibi. Ces derniers ont rejeté en bloc les charges retenues contre eux. Ils ont nié avoir une quelconque relation avec Mohamed Damir, Karim Mejjati, Yousseh Âddade, Bouizgarne et Youssef Fikri. Ils ont tous nié les avoir rencontrés ou avoir participé avec eux à des attaques à main armée. Ils ont reconnu toutefois avoir assisté à des cours d'Abou Hafs dans une mosquée de Sidi Taybi, dans la région de Kenitra. Un rejet qui a incité la défense à réclamer la convocation des officiers de police qui ont rédigé les procès-verbaux de leur audition. Le représentant du ministère public s'est opposé à cette requête qui a été jointe au fond de l'affaire. L'examen de ce dossier devra être repris demain, mardi. Le plus important des dossiers qui est encore entre les mains de cette chambre criminelle est celui qui concerne les trois théoriciens de la Salafiya Jihadia, à savoir Hassan Kettani, Abdelouaheb Rafiki, alias «Abou Hafs» et Hicham Saber. En l'absence de leur défense, la Cour leur a constitué d'office de nouveaux avocats et a reporté leur dossier à l'audience de demain.