Les procès des deux avocats du barreau de Casablanca et du Français, Pierre Robert seront repris aujourd'hui, devant les chambres criminelles près les Cours d'appel de Casablanca et de Rabat. Les procès des attentats terroristes du 16 mai seront repris, aujourd'hui, à Casablanca et à Rabat. A Casablanca, la chambre criminelle près la Cour d'appel ouvrira les deux dossiers concernant les deux avocats du barreau de Casablanca, impliqués dans les affaires de La Salafiya Jihadia. Il s'agit de Abdellah Âmmari et d'Ahmed Filali Azmir. Poursuivi, selon les dispositions des articles 295 et 297 du code pénal, pour assistance d'une personne recherchée dans le cadre d'une association de malfaiteurs à se cacher et à prendre la fuite, le premier mis en cause a été accusé d'avoir avisé Khaled Semmak, avant son arrestation et sa condamnation à dix ans de réclusion criminelle dans le cadre du dossier de Youssef Fikri, d'être recherché par la police. Alors qu'il devait lui demander de se présenter devant la police ou qu'il le dénonce. Selon le dossier de l'affaire, l'avocat Abdellah Âmmari a nié les charges retenues contre lui, en précisant qu'effectivement, il a été contacté par Khaled Semmak pour une consultation juridique, concernant son implication dans l'affaire de Youssef Fikri. En réponse, explique-t-il aux enquêteurs, il lui a précisé qu'il ne peut pas intervenir, en sa qualité d'avocat, lors de l'enquête préliminaire et l'a conseillé de rester à la disposition de la police. Quant au deuxième avocat, Ahmed Filali Azmiri, il est arrêté après avoir été dénoncé par Mohamed Damir et Bouchaïb Maghdar, condamnés à la peine de mort dans le cadre du dossier de Youssef Fikri. Ces derniers ont précisé dans leurs déclarations devant la police judiciaire que Ahmed Azmiri, se chargeait de la liquidation des objets précieux délestés en Suède pour envoyer les sommes encaissées aux militants de la GIA, groupe armée algérien. Bien qu'il ait nié les charges retenues contre lui, il a été gardé en détention préventive. A Rabat, la chambre criminelle près la Cour d'appel devait entamé, aujourd'hui, l'interrogatoire du Français, Pierre Robert, et les trente-trois autres «takfiristes», dont Neggaoui, ex-membre du «Mouvement des Moujahidines Marocains» et Abdelilah Fizazi, fils de l'un des théoriciens de La Salafiya Jihadia, Mohamed Fizazi, condamné dernièrement à 30 ans de réclusion criminelle par la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Par ailleurs, la même chambre a ajourné, vendredi dernier, le dossier du «groupe de Sidi Bennour» concernant 20 adeptes de La Salafiya Jihadia à demain. Il s'agit de Haddaji M'barek, 48 ans, marchand ambulant, Bouchaib Berrihane, 52 ans, herboriste, Charaf-Eddine Naji, 22 ans, maçon, Othmane Raoui, sans profession, Abdelkader El Assaoui, électricien, âgés de 24 ans, Abdelmoula Azzouzi, 28 ans, sans profession, Abdelkrim Fadelallah, 32 ans, soudeur, Abdessamad Ben Abbad, 24 ans, étudiant universitaire, Aziz Al Habchi, 27 ans, maçon, Abdellah Bellati, 43 ans, tailleur, Al Hassan Habchi, 29 ans, , journalier, Hicham Naji, 27 ans, sans profession, Abdellah Belmâachi, soudeur, Rachid Bouhda, marchand ambulant, Abderazzak Nedar, sans profession, âgés de 30 ans, Abdellatif Zaïdi, 32 ans, menuisier, Mostafa Krich alias «Abou Souhaib», 38 ans, entraîneur d'arts martiaux, Hamid Boukacem alias «Abou Mouad», 32 ans commerçant, Abdenbi Labricha, 31 ans, boucher et Abdelghani Chakrallah, 33 ans, épicier. Ils sont poursuivis pour constitution d'une bande de malfaiteurs dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes, apologie d'actes terroristes et incitation à commettre de tels actes, organisation de réunions publiques sans autorisation, exercice d'activités au sein d'une association non reconnue et tentative d'attentat à la sûreté intérieure de l'Etat.