Les pertes d'exploitation du capital investissement, notamment, ont encore totalisé près de 250 millions de dollars. Et de huit. La série noire continue pour la banque américaine JP Morgan Chase qui vient d'enregistrer la huitième baisse trimestrielle consécutive de ses résultats. Au premier trimestre 2002, le bénéfice net du deuxième groupe bancaire américain derrière Citigroup a reculé de 18 % par rapport à la période correspondante de 2001 à 982 millions de dollars, soit 48 cents par action, pour un produit net bancaire en retrait de 8 % à 7,91 milliards de dollars. À l'origine de cette nouvelle déconvenue, la faiblesse des marchés de capitaux et la chute des résultats dans les activités de banque d'investissement. Le revenu d'exploitation de la banque d'investissement a chuté de 27 % par rapport au premier trimestre 2001 à 755 millions de dollars. Les commissions ont chuté de 21 % à la fois par rapport au quatrième trimestre 2001 et au premier trimestre de la même année à 741 millions de dollars. En capital investissement, JP Morgan Partners accuse une perte d'exploitation de 248 millions de dollars au premier trimestre, contre seulement 4 millions de dollars un an plus tôt. Sa plus grosse participation, 16 millions d'actions de Triton PCS Holdings, a chuté de 65% durant les trois premiers mois de l'année. De ce fait, la rentabilité des fonds propres s'inscrit à seulement 11 % sur le trimestre, mais à 16 % hors JPMorgan Partners. Autre gros point noir, les actifs non performants continuent de pénaliser les résultats de la banque. Ils se sont élevés à 4,31 milliards de dollars au premier trimestre dont 1,13 milliard liés à des transactions avec le courtier en énergie en faillite Enron dont JP Morgan Chase était, avec Citigroup, l'un des principaux créanciers. Si le bilan n'est guère satisfaisant sur le front des bénéfices, à l'exception peut-être de la banque de détail qui a dégagé un résultat d'exploitation en progression de 25 % à 526 millions de dollars, la banque souligne le redressement sensible de ses activités par rapport au trimestre précédent. Mais insiste aussi sur la nécessité de poursuivre l'effort engagé pour réduire ses dépenses qui ont encore augmenté de 7 % au premier trimestre à un peu plus de 5 milliards de dollars.