Mustapha Mansouri, ministre de l'Emploi, s'est rendu au Qatar, les 16 et 17 mai, pour activer l'accord qui lie les deux pays en matière de recrutement et de la gestion de la main-d'œuvre marocaine au Qatar. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie de promotion d'envergure. Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie en matière d'exportation de la main-d'œuvre marocaine, le ministre de l'emploi, Mustapha Mansouri, s'est rendu les 16 et 17 mai au Qatar. Lors de cette visite, le ministre a eu des entretiens avec Falah Ben Jassim Al Thani, ministre qatari chargé de la fonction publique et de l'habitat. Le but de cette visite a été d'insuffler une nouvelle dynamique à la coopération entre les deux pays, en matière de main-d'œuvre. Et pour cause, le Maroc et le Qatar sont signataires d'un accord, le 17 mai 1981, concernant le recrutement et la gestion de la main-d'œuvre marocaine au Qatar. En fait, après l'affaire ANAPEC, où plusieurs centaines de Marocaines ont été victimes d'une arnaque orchestrée, notamment, par une société émiratie aux références douteuses, Mustapha Mansouri tient à éviter un autre scandale de ce genre. En fait, cette visite au Qatar a été concluante. Ce pays du Golfe est en pleine expansion économique. A l'instar des autres pays de la région, la priorité est donnée en matière d'émigration aux pays arabes et musulmans. En termes de compétences, le Maroc est, inutile de le rappeler, bien placé. D'ailleurs, l'émir du Qatar, le Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, qui a également reçu Mustapha Mansouri, a insisté sur cet aspect de la main d'œuvre, souhaitant que les relations entre les deux pays soient consolidées davantage. Le souci du ministère est, en fait, double. D'une part, ouvrir un maximum de débouchés pour la main-d'œuvre marocaine, de plus en plus qualifiée mais qui évolue, hélas, dans un marché du travail quasiment saturé. Multiplication des débouchés pour les travailleurs marocains ne signifie pas que le département de Mansouri veut brader cette richesse humaine dont dispose le Maroc. C'est justement la deuxième préoccupation du ministère: protéger les Marocains demandeurs d'emploi contre les escroqueries de tout genre. En conformité avec le droit international du travail, le ministre a indiqué, à plusieurs reprises, notamment face aux parlementaires, que son département a pris une série de mesures pour mettre un terme aux activités des sociétés étrangères qui organisent de manière illégale l'émigration de citoyens marocains. Et pour cause, afin de mettre un terme aux agissements douteux de ces sociétés et pour protéger les citoyens de l'escroquerie, de nouvelles clauses ont été introduites dans les contrats de travail, consistant notamment en l'adoption du modèle de contrat stipulé dans les accords de coopération ou celui convenu avec les autorités du pays concerné. Parmi ces conditions, figurent également la signature du contrat de travail par l'employeur ou celui qui le représente légalement ainsi que par l'employé marocain. Il est en outre stipulé que le contrat de travail doit porter le visa du ministère de l'Emploi du pays d'accueil et la légalisation de ce visa par le ministère des Affaires étrangères du même pays. L'ambassade du Maroc dans ce pays doit, pour sa part, approuver le contrat de travail tout en gardant un exemplaire. Le contrat de travail doit enfin être visé par le ministère de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité s'il réunit toutes les conditions requises.