La Journée internationale des musées est célébrée ce mardi 18 mai. L'occasion pour le ministère de la Culture d'organiser une journée d'étude sur le «Trafic illicite des biens culturels». Un phénomène qui prend de l'ampleur et qui nécessite une stratégie globale et surtout efficace. Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des musées, qui a lieu ce mardi 18 mai, le ministère de la Culture organise une journée d'étude sur «le Trafic illicite des biens culturels ». Une journée qui a lieu ce même mardi au Musée des Oudaïas et qui a pour objectif « de sensibiliser l'opinion publique à l'importance des biens culturels nationaux et à leur rôle dans la connaissance et la préservation de l'identité culturelle nationale », peut-on lire dans un communiqué du ministère. De par sa situation géographique et son histoire qui ont généré un patrimoine culturel riche et diversifié, le Maroc recèle un patrimoine culturel et historique d'une grande valeur. Des merveilles de toutes les régions dans le Musée des Arts marocains situé à Dar El Makhzen à Tanger, à la superbe mosaïque romaine des Trois Grâces dans le Musée Archéologique de Tétouan, en passant par le sublime Musée Dar Jamaï à Meknès, le Musée Archéologique de Rabat et le Musée des Oudaïa et son exceptionnelle collection de tapis, les plus belles céramiques marocaines au Musée de Dar Batha à Fès, le Maroc foisonne de musées qui regorgent de trésors. Habité depuis la préhistoire, héritier d'une culture de trente siècles, carrefour de civilisations, romaine, berbère ou arabe, le Maroc abrite des sites prodigieux, Larache, Lixus, Cotta, Banasa ou Volubilis, et d'étonnantes stations rupestres, Tarraga, Tamegoul, Merkala, Taourirt, Erfoud, Taous et, la plus belle, Foum El Hassan. Le Maroc ne s'en érige pas moins parmi les nations les plus touchées par ce fléau. Un patrimoine qui ne cesse de s'épuiser, vu l'ampleur que prend le trafic illicite de biens culturels au Maroc et vu également la situation des musées au Maroc. Des musées dont la plus grand partie ne se porte pas bien. Et c'est le moins que l'on puisse dire. Vétusté des locaux, désintéressement du public, absence d'une réelle politique. La création de nouveaux établissements dotés des moyens suffisants et d'un encadrement adéquat pour la conservation du patrimoine et la révision de la loi régissant le patrimoine historique et culturel ne seront pas un luxe. Pour les spécialistes du patrimoine, l'avenir est également à la régionalisation tant dans le sens ce créer des « musées régionaux » que dans celui de la gestion du patrimoine pour mettre en valeur les spécificités des patrimoines de chaque région, mais aussi pour mieux les préserver. La coordination entre les ministères de la Culture, du Tourisme et de l'Artisanat et les associations intéressées est également une nécessité à laquelle s'ajoute une autre, celle de mettre à niveau les musées. Des trésors de mémoire en dépendent.