La société Unimer a reçu l'accord du CDVM pour le programme de rachat d'actions qu'elle souhaite entreprendre. La conserverie pourrait ainsi acquérir jusqu'à 27.500 de ses actions, soit 5% de son capital social, afin de réguler son cours sur le marché. La culture de rachat d'actions prend racine dans le paysage financier marocain. Après la Samir, Wafabank, BMCI ou encore la BMCE Bank, c'est désormais le tour de la société Unimer. Le Conseil Déontologique des valeurs mobilières (CDVM) a donné son accord, en date du 8 septembre courant, au programme de rachat d'actions que souhaite entreprendre Unimer S.A. La conserverie pourrait ainsi acquérir jusqu'à 27 500 de ses actions, soit 5 % de son capital social, afin de réguler son cours sur le marché. Le prix maximum d'achat est fixé à 1 000 DH tandis que le prix minimum de vente est de 750 DH. Cette opération, qui sera effective à partir du 1er octobre 2003 pour une durée de 18 mois, sera financée par les ressources propres de la société, lesquelles se montent au 31 mars 2003 à 182,9 millions de DH en capitaux propres et à 6,8 millions de DH en trésorerie, d'une part ; et l'endettement à court ou moyen terme au taux maximum de 5 %, d'autre part. « Au cours actuel de 829 DH, Uniment traite à 8,9 fois et à 8,3 fois ses résultats 2003E et 2004P et offre un rendement de dividende de 4,5 %. Nous recommandons de sur-pondérer le titre dans les portefeuilles », est-il recommandé par la BMCE Capital Bourse. Depuis son introduction, le titre Unimer a pâti de la morosité de la Bourse de Casablanca. « Mais à partir début de l'année 2002, qui coïncide avec l'annonce des résultats du 1er semestre de l'exercice 2001/2002 et qui donnait une augmentation du résultat net de plus de 65 % par rapport au 1er semestre de l'exercice précédent, le titre a renoué avec la hausse » précise le résumé de la notice d'information publié récemment. La Société de Bourse retenue pour la réalisation de ce programme de rachat d'actions est Maroc Services Intermédiation (M.S.IN), présidée par l'ex-ministre des Finances M'hamed Sagou. Il faut dire que le traitement subi par la valeur Unimer en Bourse est sévère. La société a pourtant tenu ses promesses lors de l'introduction en Bourse. Ce n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat d'un état d'esprit fort qui anime l'ensemble des femmes et des hommes du groupe et à leur tête Saïd Alj. Le groupe Unimer qui intervient dans l'industrie agroalimentaire à travers deux sociétés, Unimer et VCR, spécialisées dans la conserverie de poissons et les conserves végétales, avait ouvert 20 % de son capital au grand public en mars 2001. Ce fut la meilleure formule que le groupe a trouvée pour attirer des investisseurs permanents. Grâce à cette introduction, le groupe Unimer a la possibilité, non seulement de lever sur le marché financier, mais les moyens nécessaires à son développement mais aussi de bénéficier d'un supplément de rentabilité grâce notamment à l'exonération fiscale. Il est question que le gouvernement Jettou reconduise cette « carotte fiscale » jusqu'en 2005. À travers cette levée de fonds, le groupe nourrit l'espoir de devenir un opérateur incontournable de l'industrie agroalimentaire marocaine en doublant de taille à l'horizon 2004-2005. Pour réaliser ce projet, les responsables du groupe ont opté non seulement pour l'intégration d'un maximum de valeur ajoutée dans les produits de la mer à travers notamment la généralisation de la boîte à ouverture facile et le développement de nouvelles recettes, mais aussi la sécurisation des approvisionnements et l'élargissement de la gamme des produits offerts : des concentrés de tomates au pet food en passant par les olives, les abricots, le thon et les anchois.