Selon le journal dominical britannique «The Sunday Times», le comité d'inspection de la FIFA est très préoccupé par la situation sécuritaire et sanitaire en Afrique du Sud. Dans ce triste menu, on trouve le crime, le gangstérisme, le sida et la corruption des arbitres. Plus le jour de la vérité s'approche, plus l'Afrique du Sud panique. Les dernières déclarations de Danny Jordaan, responsable de la candidature sud-africaine, qualifiant le Maroc de pays non africain, en est l'illustration parfaite. Et il y a de quoi. Dans son édition du week-end dernier et à quelques jours du 15 mai, jour de désignation du pays hôte du Mondial 2010, le journal dominical britannique «The Sunday Times» a révélé que le comité d'inspection de la FIFA est très inquiet. Et pour cause : la criminalité (21 000 personnes assassinées en 2001) et l'ampleur du Sida dans le pays des Bafana Bafana (20 % de la population). Autre élément avancé et qui dérange beaucoup le pays de Nelson Mandela, vérité cachée par la plus grande instance footbalistique de la planète, la déroute du football sud-africain. Selon le même journal, la FIFA n'a pas fait mention de la plus importante préoccupation en Afrique du sud à savoir le chaos du football national, l'amateurisme de son championnat, la corruption des arbitres, le gangstérisme et l'incompétence qui sévit dans les milieux footballistiques du pays. Fait connu depuis longtemps, le football en Afrique du Sud est en chute libre. Il n'a plus la même cote qu'en 1996, année de sa consécration africaine. Aujourd'hui, la Fédération sud-africaine traverse une crise financière sans précédent et risque de mettre les clés sous le paillasson. C'est en tout cas ce que laisse entendre ledit journal qui ajoute que le nombre des spectateurs a également diminué dans les stades de football, alors que la sorcellerie est pratiquée régulièrement dans les stades. Quant à la capacité de l'Afrique du Sud à organiser le plus grand événement footballistique du monde, l'hebdomadaire britannique estime que les Bafana Bafana demeurent sceptiques. Même les plus passionnés. «Mêmes les fans les plus enthousiastes de l'Afrique du Sud ne peuvent pas envisager le fait que le pays puisse gérer un événement de la taille de la coupe du monde du football sans un renfort substantiel en dehors du monde du football». L'Afrique du Sud, qui avait abrité la Coupe du Monde du Cricket, garde encore de mauvais souvenirs de cette compétition. À croire les propos d'un administrateur du football sud-africain, cité par le «Sunday Times», ce petit événement a fait un grand scandale et pourrait avoir des conséquences fatales sur la candidature sud-africaine. «C'était un événement plus petit que la coupe du monde de football et les recettes ont été simplement volées. Peux-tu imaginer les possibilités qui seront offertes avec les recettes du football ?», s'est interrogé ce dernier. Dans la course pour l'organisation du Mondial 2010, le Maroc et l'Afrique du Sud disputent le sprint final. Et la guerre psychologique bat son plein. Une guerre psychologique qui fait monter les enchères à quelques jours du jour du vote. L'Egypte, considéré comme un outsider, semble dépassé par l'événement depuis la publication des cinq notes secrètes de la commission technique de la FIFA. Et ce n'est pas un hasard si le ton des responsables pharaons a baissé d'un cran ces derniers temps. Eux qui, il y a quelques semaines, fustigeaient le dossier marocain. Pour Hicham Azmi, coordinateur général de la candidature de l'Egypte, le premier rapport rendu public la semaine dernière par la FIFA, même s'il favorise les Pharaons, comporte un certain nombre de points, qualifiées de « omissions intentionnelles ». Allusion faite aux avantages des uns et des autres. Aux yeux du responsable de la candidature égyptienne, la course pour l'organisation de la Coupe du Monde 2010 a été excitante. « C'est un plaisir d'être en concurrence avec les quatre pays en lice. On a montré au monde entier qu'on est capable d'organiser la Coupe du Monde. Félicitations pour tout le monde et que le meilleur gagne », a -t-il déclaré sur un site Internet. Verdict, le 15 mai prochain.