A l'heure où la CAC présente une version restylée de l'Audi A4, son ancêtre qui lui a préparé le terrain a fêté cette année ses 40 années d'existence. Depuis sa commercialisation, elle n'a cessé d'évoluer en respectant parfaitement le slogan de la marque «Vorsprung Durch Technik». Retour sur les dates-clés d'un succès qui se transmet de génération en génération. L'histoire commence en 1971 au moment du lancement de l'Audi 80 alors que la marque NSU, détenue par la Volkswagen AG et qui commercialisait la Ro 80, était appelée à disparaître. L'Allemagne et la Belgique furent les premières à commercialiser une gamme variée avec des teintes, des packs d'équipements et surtout des prix défiant toute concurrence. Très rapidement, elle envahit toute l'Europe et grâce à une stratégie marketing agressive, qui permettait, notamment, aux concessionnaires et à quelques clients privilégiés de tester les performances de l'allemande, elle réussit même à décrocher le titre de «Voiture de l'Année 1973». En 1976, l'Audi 80 B1 subit de profonds changements. Inspirée du style de l'Audi 100 C2, elle a eu droit à une nouvelle face avant avec des optiques qui ont délaissé leur forme ronde pour une autre rectangulaire, la poupe et l'habitacle ont également été revus de fond en comble. Sous le capot, le moteur 1.5 a été remplacé par le 1.6l qui délivre une puissance de 75 ch avec un carburateur mono-corps, avec un carburateur à double corps, elle monte à 85 ch alors que la version GTE culmine à 110 ch. Vendue aux Etats-Unis sous l'appellation Audi Fox, la 80 B1 a vu sa commercialisation s'arrêter en 1978 en Europe et une année plus tard chez l'Oncle Sam. La deuxième génération, dessinée par Giugiaro, fut aussitôt lancée. L'Audi 80 B2 était équipée du 1.3l de la 50 et du 1.6l carburateur et injection qui développait respectivement 60, 85 et 110ch. 4 années plus tard, un nouveau moteur 1.9l de 115 ch, a fait son apparition et est réservé à la version «luxe». Le 1.3l se retire également pour laisser place à un nouveau moteur dérivé du 1,6l. En 1984, dans le souci d'améliorer sa sécurité active, Audi dote sa 80 de la transmission intégrale, le Quattro qui était proposé sur toute la gamme essence après le restylage. Un restylage, qui s'est opéré sur tous les niveaux vu que la calandre, les boucliers, la poupe, la planche de bord ainsi que la finition, tout a été revu. Les moteurs n'y ont pas échappé et les 5 cylindres disparaissent du catalogue pour être réservés à la 90 qui n'est autre qu'une 80 plus luxueuse et plus puissante. En 1986, la 3ème génération de la 80 voit le jour en 2 versions essence, le 1,8S de 90 ch et le 1,8E de 112 ch et un turbo diesel 1.6 de 75 ch. Comme pour la précédente génération, une version 90 est également commercialisée. Mais elle aussi est déclinée en Coupé 2 portes 2 ans après sa sortie et le cabriolet s'est révélé au grand jour en 1991. En 1991, toujours, Audi décide de renouveler une nouvelle fois son modèle et lance la 4ème et dernière génération. Par rapport à la 3ème mouture, la principale différence réside dans le nouveau train arrière dont la conception est identique à celle de la cousine Passat, notamment. Plus longue de 8 cm, elle a été produite entre 1991 et 1995 alors que des versions sportives S2 et RS2 ont fait le bonheur de pères de famille à la recherche de sensations entre 1991 et 1996. Cette dernière génération voit le 5 cylindres revenir à l'ordre du jour avec une version de 2,3 l de 133 ch, un nouveau V6 a également fait son apparition avec deux puissances différentes. Appelée à disparaître, l'Audi 80 a cédé sa place à l'A4 qui a perpétué la tradition de la famille aux anneaux !