À l'issue d'une réunion à Bruxelles avec Driss Jettou, Romano Prodi, le président de la Commission européenne. s'est dit favorable à l'élaboration d'un accord portant sur la libre circulation des personnes entre l'Union européenne et le Maroc. Le président de la Commission européenne (CE), Romano Prodi, a laissé le 7 mai, la porte ouverte à un futur accord de libre circulation des personnes entre l'Union européenne et le Maroc. Ce serait l'aboutissement aux négociations à un accord de bon voisinage entre les deux parties. Cité par l'agence Europa Press, M. Prodi, qui s'exprimait à l'issue de la réunion qu'il a eue avec le Premier ministre marocain Driss Jettou, à Bruxelles, s'est également dit «très content de pouvoir expérimenter» cette nouvelle politique de voisinage avec le Maroc, un pays dont l'Union compte faire un élément-clef de son «cercle de voisinage». Ce cercle, qui va de la Russie au Royaume, sera concrétisé une fois l'élargissement de l'Union européenne bouclé. Il vise à donner plus d'importance aux accords d'associations déjà en application entre les deux parties. « Il est impossible pour l'heure de fixer une date à cet accord (la libre circulation des personnes NDLR), il s'agit d'une proposition politique, mais il est nécessaire de maintenir cette option », a expliqué le chef de l'Exécutif européen. Et le Premier ministre marocain de souligner que le Maroc se prépare à cette option, en commençant par le choix fait par le Royaume d'établir une véritable démocratie. « Il existe maintenant un Etat de droit. Les libertés sont garanties. Les droits humains sont respectés. Un code de la famille, le seul du genre dans le monde arabe, vient d'être adopté. Le pays prépare également son économie et espère qu'il sera l'un des premiers à bénéficier de cette nouvelle politique de voisinage», a affirmé M. Jettou. Bruxelles prévoit d'approuver cette semaine une proposition européenne relative à la stratégie de voisinage précitée. Le Maroc serait l'un des pays que cette stratégie concernerait au premier plan. «Le Maroc a entamé une politique de réformes fort louable. Et nous étudions une coopération future plus forte avec ce pays», a ajouté M. Prodi, en référence au Maroc. «S'il est un pays qui a toujours été aux côtés de l'Union européenne, c'est bien le Maroc…le niveau de coopération entre nos deux entités est excellent. Notre souhait est d'élargir et approfondir cette coopération », a-t-il ajouté. Des propos qui en confirment d'autres, notamment ceux tenus, début février, par le commissaire européen à l'Elargissement, Gunter Verheugen, qui a cité le Maroc, ainsi que la Tunisie et la Jordanie comme étant les pays avec lesquels l'Union européenne devrait promouvoir ses relations politiques et commerciales. Lors de sa visite à Rabat, le commissaire européen avait pour objectif d'élaborer un plan d'action dans ce sens. Un plan axé, selon les dires de M. Verheugen, sur quatre libertés, celle de la libre-circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.