Une retraite complémentaire pour préparer ses vieux jours. C'est la solution qui intéresse de plus en plus de gens voulant garder le même niveau de vie après leur retraite. «L'avantage qu'offre une retraite complémentaire est que la pension n'est pas imposable. Dans ce sens, il faut noter que le prélèvement des cotisations pour ce genre de retraite ne doit pas être réduit de la base imposable », explique Mohamed Rahj, directeur de l'Ecole nationale de commerce et de gestion de Settat. « Se limiter au régime obligatoire, notamment à la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale), entraîne une perte de revenu importante à la retraite», note un expert de la place. Et de détailler : «On peut même arriver à une baisse de 50 % du pouvoir d'achat pour un salaire de 8.000 dirhams par mois et jusqu'à 80% pour un salaire de 20.000 dirhams. La pension du régime obligatoire pour le privé atteint à peine 4.200 dirhams pour 30 ans de carrière». En effet, l'exonération des pensions versées au titre des cotisations pour une retraite complémentaire est le point fort de la légalisation en vigueur. C'est pour cela que les compagnies d'assurances offrent un multiple choix en matière de retraite complémentaire. À titre d'exemple, « Attakmili » de la Caisse marocaine de retraite (CMR) bénéficie d'importants avantages fiscaux. En effet, les cotisations mensuelles ainsi que les versements exceptionnels sont totalement exonérés d'impôts. De plus, à la liquidation des prestations, l'épargne acquise connaît un abattement fiscal de 40 % au titre des droits constitués, soit en capital ou en rente. L'adhésion à « Attakmili » permet aussi de bénéficier directement de ces avantages fiscaux puisque le prélèvement des cotisations mensuelles s'effectue à la source, évitant ainsi à l'affilié le recours aux procédures de restitution de l'IGR. «Le fait de ne pas prévoir des impôts sur les pensions perçues de la retraite complémentaire ou volontaire relève d'un principe de justice ! », tient à préciser Mohamed Rahj. En fait, et avant 2004, la fiscalité de l'épargne retraite donnait droit à des déductions de revenu imposables avec un abattement de 40 % à la sortie. Le nouveau dispositif fiscal est appliqué depuis janvier 2004 et se caractérise par des facilités de la part des organismes étatiques. La loi de Finances de la même année épargne les salariés des obligations déclaratives et permet à l'employeur d'effectuer lui-même la déduction des cotisations se rapprochant à un contrat de retraite complémentaire. Pour la déduction, elle est sans limitation.