Comme chaque mois, la compagnie Dabateatr réunissant les assoiffés de la création continue à créer et élargir son éventail culturel. Ce mois-ci, elle présente la 4ème édition de son événement mensuel «La3bodaba». Au menu, des ateliers de création, du théâtre, de la musique et du cinéma, programmés jusqu'au 23 avril 2012 au Goethe Institut de Rabat. Pour ce mois d'avril, «La3bodaba» est organisée en deux étapes. D'abord, «T-Wiza», une résidence de trois semaines accordée à une ou plusieurs personnes provenant de différents domaines artistiques. Ensuite, les «Temps Dart», trois jours de restitution pour les artistes ayant bénéficié de la résidence artistique, mais aussi l'occasion d'accueillir d'autres représentations, des débats et des moments forts en convivialité provoquant la rencontre avec un environnement de citoyens et professionnels soucieux d'échange et d'expérimentation. La résidence T-Wiza qui se poursuit jusqu'au 22 avril accueillera le jeune collectif d'artistes pluridisciplinaires issus du théâtre et des arts du cirque. Ceux-ci seront réunis autour du metteur en scène Jaouad Essounani, pour un atelier de création autour de sa pièce «Hadda». Une partie du spectacle sera présentée en avant-première à l'issue de leur résidence. D'ailleurs, le spectacle «Hadda» sera interprété par la comédienne Meriem Zaimi et six élèves apprentis de l'école Shems'y. «Hadda» parle d'une prostituée, maîtresse d'un militant marxiste-léniniste marocain pendant les années de plomb, puis femme d'un imam ancien moudjahid… «En livrant les réflexions intimes d'une femme analphabète venant d'en bas, très bas, «Hadda» interroge des faits politiques, historiques et religieux», soulignent les organisateurs. De son côté, la compagnie invite le groupe «Faï» pour un spectacle musical le samedi 21 avril. Il s'agit d'une toute jeune formation musicale très éclectique menée par le chanteur, auteur, compositeur et comédien Fayçal Azizi. «Faï» intègre de jeunes musiciens aux horizons divers pour des sonorités originales, rythmées et entraînantes», indique-t-on. Le samedi 21 avril sera consacré au cinéma avec la projection du film documentaire «Bougafer 33» d'Ahmed Baidou. Ce film refait vivre une mémoire collective poétisée profondément ancrée dans le village. «C'est l'épopée d'une lutte organisée et acharnée, à laquelle femmes et enfants ont courageusement pris part au nom de l'honneur et de la liberté», explique-t-on.