C'était mardi 15 février, le cinquième jour du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca, l'espace de création de l'enfant «Ahmed Abdessalam Bekkali» a réveillé la curiosité de nombreux enfants venus accompagnés de leurs parents, en groupes scolaires. «J'ai appris auprès d'une amie qu'il existe un espace pour les enfants. C'est une occasion d'amener ma fille Asmaâ âgée de 6 ans pour découvrir cet univers», a souligné Boucha rencontrée à l'entrée du Salon. Distingué par son ambiance et son afflux massif, le visiteur ne manquera pas de rencontrer des nuées d'enfants de tous âges dans les allées de cet espace. «Je suis venu de Rabat avec un groupe d'élèves pour visiter le Salon de l'édition et du livre de Casablanca. On a organisé ce voyage spécialement pour découvrir l'espace création», a dit Ahmed, enseignant dans une école primaire à Rabat. Le visiteur de l'espace création de l'enfant sera invité à choisir entre plusieurs activités ludiques mises à sa disposition gratuitement. Des ateliers de l'art calligraphique, arts plastiques, contes, théâtre, Break Dance, graffiti ou autres activités sont proposés et encadrés par des professionnels de l'art et du spectacle. Il y a aussi des comédiens, des conteurs, des professeurs de l'art plastique venus de différents pays pour enseigner aux enfants quelques techniques de l'art. Pour ceux qui ont choisi les ateliers de théâtre, ils sont invités à exercer l'improvisation et la lecture à haute voix des textes d'auteurs et de poètes. «Je suis en train d'initier les enfants aux expressions corporelles et aux techniques d'interprétation. Les enfants prennent contact avec les exigences de la parole, du corps, du texte, du personnage et de la situation», a expliqué un professeur de théâtre. Une autre catégorie d'enfants s'est vue de plus en plus attirés par les techniques de confection de la bande dessinée ou l'art de la vidéo. Les encadrants enseignent aux petits curieux les techniques de la confection de la bande dessinée. «Il s'agit des techniques qui débutent tout simplement par le choix d'une histoire précise, de l'écriture du synopsis et du scénario et qui finit par le dessin des personnages et l'écriture du texte», a indiqué un enseignant de l'art plastique. «Je suis très heureux d'avoir participé à ce genre d'atelier. Je pense que les techniques sont très faciles et que chaque enfant peut les appliquer», a indiqué Omar, âgé de 15 ans. Dans un autre coin de cet univers, le visiteur aperçoit un groupe d'enfants réuni autour d'un conteur qui débute son histoire par la formule “kan ya ma kan“. «Je raconte des histoires en arabe et en français. Les enfants sont attirés plus par les contes de “Hayna“ et de “joha“ », a signalé l'une des conteuses participantes. Si une catégorie d'enfants a choisi le salon pour se divertir, il y a d'autres petits amateurs de lecture qui ont trouvé leur place au SIEL. Devant une diversité des exposants, les petits bambins découvrent des livres d'ici et d'ailleurs: les bandes dessinées, les contes, les livres présentant la vie des animaux, les biographies des Prophètes, les dictionnaires, les encyclopédies des animaux et des livres scolaires pour les aider à mieux comprendre les maths et la physique ou à améliorer leur français ou arabe. «On offre un large choix de livres aux petits enfants. Dans notre stand, il existe des histoires en langue arabe et française comme «Kalila wa dimna» , «Sandrella» ou l'histoire de “chat botté“», a ajouté l'un des exposants.