Ouvert au public depuis le vendredi 11 février 2005, le Salon international du livre (SIEL) connaît un passage surprenant d'enfants. Ces derniers sont bien la cible de la 11ème édition du SIEL. Inutile de se poser la question sur le type de visiteurs de la 11ème édition du SIEL. Comme chaque année, les enfants sont les grands abonnés de cet événement livresque. Ils poussent leurs parents à les amener au SIEL pour acheter des livres ludiques et de contes. Des ouvrages dont raffolent les enfants. Compte tenu du succès que connaît le SIEL auprès des jeunes enfants, les organisateurs ont consacré cette année un espace pour les enfants et les jeunes. Ces activités ont connu un flux important d'enfants pendant le week-end dernier et particulièrement le samedi dernier. A côté des stands de certains éditeurs spécialisés dans le livre pour enfants et les livres scolaires, un espace a été conçu spécialement pour ce public jeune. Une façon de lui permettre de mettre en pratique ses aptitudes à la création artistique, la lecture et la littérature. Ainsi une animation similaire à l'activité “lire en fête” organisée en France, a été offerte aux nombreux enfants du SIEL. Cet espace 100% enfants abrite des rencontres pour les initier aux métiers d'auteur et d'illustrateur via des ateliers pratiques de lecture, d'écriture ou de conte. Ecriture, peinture et lectures sont des activités créatives offertes aux enfants pendant la durée du SIEL. Les plus petits sont accompagnés de leurs parents, qui pour la plupart choisissent les livres pour eux. «Je préfère choisir moi-même les contes pour mon enfant, car il ne faudrait pas qu'ils soient contraire à la morale», déclare une mère. Pour certains parents, ces activités permettent d'éloigner l'enfant de la routine quotidienne et surtout d'aimer le livre. «A l'école, nous avons très rarement l'occasion de dessiner ou d'écrire des histoires qui nous plaisent, nous sommes très rarement libres de choisir, ici, c'est possible», s'exprime Issam, un enfant absorbé par son activité d'écriture. Les enfants et les jeunes réalisent des oeuvres individuelles ou collectives. Ils ont également l'occasion de découvrir les différentes étapes de réalisation du livre ou encore du journal sur différents supports. Dans ce contexte, la psychologue et designer, Caroline Larba-Chaillou, responsable de l'atelier “création plastique et écriture”, a indiqué à la MAP que l'essentiel de son encadrement consiste en "un travail à partir de la couleur qui va permettre de raconter une histoire en peinture dans un premier temps et en écriture par la suite". Et d'ajouter: «Nous allons puiser dans la couleur des sensations afin de pouvoir écrire une histoire", a-t-elle précisé. Les organisateurs s'attendant à ce qu'il y ait des groupes scolaires qui visitent le Salon et qui participent à ces activités. Les pronostics vont bon train. «On s'attend à la présence de plus de 90 filles et garçons d'ici et d'autres villes du Maroc». Enfin pour récompenser l'œuvre des enfants, des prix seront remis aux meilleures prestations des enfants. Une façon de les motiver davantage. Au menu également une conférence sous le thème “Comment faire lire et donner goût à la lecture dès le plus jeune âge”. Ce thème est de plus en plus d'actualité, compte tenu du constat flagrant quand à l'absence de lecteurs au Maroc. «Toucher les enfants est un objectif qu'on se fixe afin de faire aimer le livre et la lecture à ces jeunes qui une fois grands ne pourront plus se détacher de cet outil de connaissance», déclarent les organisateurs. Une façon de changer de cap et de se débarrasser de l'image du Marocain qui ne lit pas.