Le nombre de toxicomanes à Assilah est en constante recrudescence. Selon la société civile, ces usagers de drogue se chiffrent à près d'un millier dans la ville blanche. D'ailleurs, la prolifération de la consommation de stupéfiants touche essentiellement les jeunes issus de différentes couches sociales, « mais cela n'empêche pas que les lycéens demeurent la cible des dealers, considérés généralement comme de petits revendeurs des trafiquants qui habitent dans les régions rurales avoisinantes», précise-t-on. Par ailleurs et dans le cadre de la lutte contre la consommation des stupéfiants à Assilah, les éléments de la police judiciaire (PJ) de la ville multiplient leurs descentes et campagnes de ratissage, entre autres, dans les points noirs. «Ces opérations qui sont menées presque quotidiennement ont permis l'arrestation de quelque 92 personnes impliquées dans le trafic et la consommation de stupéfiants. On enregistre parmi le nombre d'arrestations des cas de récidive», selon une source policière. Il est à noter que ces opérations ont permis de recenser un certain nombre de points noirs, qui se situent particulièrement dans les quartiers pauvres ou les terrains vagues. D'ailleurs, les éléments de la PJ sont parfois avisés pour faire des descentes dans les zones périphériques de la ville afin de mettre fin aux opérations de trafic ou d'approvisionnement des petits dealers en stupéfiants. «Ces derniers se lancent en général dans ce commerce illicite pour financer leurs doses. Ils sont approvisionnés en stupéfiants par des trafiquants dont la majorité sont originaires des régions rurales, à savoir les douars de Rouafa, Ouelad Sbita et Alhourach», indique la même source policière, faisant remarquer que «ces petits dealers vendent différents types de stupéfiants dont l'héroïne en grande proportion». Il est à noter que le manque d'espaces culturels et de divertissement aggravé par la quasi- absence d'opportunités de travail est considéré parmi les causes principales de la prolifération de la consommation de stupéfiants chez les jeunes à Assilah. Selon les habitants des quartiers les plus touchés, l'intervention de la société civile est nécessaire pour prévenir la prolifération de la consommation de stupéfiants. Et surtout que la ville manque d'un centre de traitement de la toxicomanie, qui a été l'un des points essentiels inscrits à l'ordre lors d'une session extraordinaire organisée par le conseil municipal d'Assilah. «Nous avons jugé nécessaire notre intervention surtout que Hay Zarktouni, connu il y a peu de temps par Colombia, était devenu un des points noirs les plus difficiles à maîtriser. Les usagers de drogues à Assilah y venaient s'approvisionner en drogue. Nous avons pu grâce à l'aide de la police y mettre fin à ce fléau», confie Hicham Gabbass, secrétaire général de l'Association du quartier Zarktouni pour le développement.