Première convention d'affaires automobile organisée dans le bassin méditerranéen, l'Automotive Meetings Tangier (AMT) avait connu un franc succès pour sa première édition, tenue en 2008. En effet, quelque 137 professionnels de l'automobile de tous bords (constructeurs, équipementiers de premier rang et de rang n+1, sous-traitants…) avaient pris part à ces rencontres «B to B», avec à la clé plus de 700 rendez-vous, dont 40% ont été qualifiés de prometteurs. Objectif : faire connaître le Maroc, non pas comme une merveilleuse destination de tourisme et de villégiature, mais en tant que nouvelle plate-forme industrielle offrant des opportunités d'affaires très intéressantes. Concrètement, l'AMT verra se tenir une série de conférences et de tables rondes animées par des experts nationaux et internationaux. Mais encore, les participants pourront effectuer des visites de différents sites dans la capitale du détroit et notamment Tanger Free Zone, le Port Tanger Med, ou encore Automotive City. Quant aux branches qui seront représentées durant ces rencontres, elles concernent la quasi-totalité des métiers et compétences de la sous-traitance automobile, à savoir l'emboutissage, la fonderie, la forge, l'usinage et la mécanique de précision, le traitement thermique et de surface, la plasturgie, la transformation du caoutchouc, les textiles et habillages, les composants électriques et électroniques, les matériaux composites, l'ingénierie, ainsi que les bureaux d'étude, la formation et les services. Et aux dires de son organisateur, à savoir l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (Amica), l'édition 2010 de l'AMT s'annonce très prometteuse. Ne serait-ce que parce qu'elle se tiendra dans une conjoncture un peu plus favorable que celle d'il y a deux ans. Et pour cause, outre la confirmation et l'avancée du projet herculéen de Renault à Tanger, ainsi que la désignation des équipementiers de rang 1 accompagnant ce projet, l'Amica met également en relief deux faits marquants qui plaident en faveur de la plate-forme industrielle nationale. D'une part, le lancement du projet «M3M4» de PSA Peugeot Citroën à Vigo (Espagne), qui retient le Maroc comme l'une de ses sources d'approvisionnement. Puis, d'autre part, l'intérêt croissant d'autres constructeurs comme les groupes Volkswagen et Daimler, quant au développement de leurs achats au Maroc. «Il y a une prise de conscience de la part des industriels automobiles du monde entier concernant les nouveaux atouts du Maroc», a déclaré le président de l'Amica, Larbi Belarbi, à ALM. «Tous ces grands groupes ont bien compris les enjeux de la plate-forme industrielle de Tanger et la future usine qu'elle abritera. C'est du sérieux !», a-t-il ajouté. Puis d'annoncer qu' «il ne se passe pas un mois ou deux sans qu'il n'y ait une délégation officielle européenne ou asiatique qui débarque dans le Royaume pour s'informer et prospecter des opportunités d'investissement dans le secteur automobile». «Et le but des rencontres de l'AMT, c'est justement qu'il y ait au moins un rapprochement entre ces donneurs d'ordre et les pouvoirs publics afin de faire connaître les possibilités qu'offre notre pays», explique M. Belarbi. Reste à voir comment et à quels degrés seront quantifiées les retombées effectives de cet événement qui, avec le Salon Tec'Auto, constitue désormais l'autre grand-messe de l'industrie automobile au Maroc. Les mois et années à venir apporteront toutes les réponses. Ce qui reste sûr et certain plus que tout le reste, c'est que vu son dynamisme et son activisme, l'Amica a une vision, un plan d'actions et beaucoup d'ambition pour le futur grand constructeur automobile qu'est le Maroc.