S'inscrivant dans une dynamique de valorisation et de promotion de l'art et de la culture au niveau de l'Oriental, l'Association « Réseau d'Art A-48 », a procédé lundi au vernissage de deux expositions qui s'étaleront jusqu'au 12 août. Une première à la Galerie d'Art regroupant 70 tableaux de quarante artistes-peintres de renommée internationale et une seconde à la galerie Almaghrib Arabi et au musée Lalla Meryem pour mettre en valeur la peinture locale. La première exposition se veut un hommage sous forme d'un voyage dans le temps et dans l'espace autour du parcours de Leila Tassi-Faraoui, fondatrice et directrice de la galerie Nadar. Mme Tassi, étant originaire de l'Oriental, a voulu contribuer à la dynamique artistique que connaît sa région natale en proposant les meilleurs tableaux de sa collection personnelle : «Je ne peux pas décrire la joie de me retrouver à Oujda pour contribuer à mieux faire connaître une région qui a une place particulière dans mon affectif. À travers cette participation c'est un vibrant hommage que je rends aux femmes et hommes qui militent au quotidien pour que cette région acquière le prestige qu'elle mérite». Quant à la deuxième manifestation qui se tient à la galerie Almaghrib Arabi, «elle ambitionne de valoriser les multiples expressions plastiques de la région et de faire connaître au large public les nouvelles tendances et les nouveaux talents», a déclaré Abdelkrim Doumar, président de «Réseau d'Art A-48». Le parti pris de cette exposition est de montrer les différentes expressions plastiques et esthétiques que les artistes locaux essaient de mettre en place : une panoplie de pratiques allant de la peinture au déploiement de la sculpture et de l'installation jusqu'à l'évanescence de la photographie et de l'art vidéo. En parallèle avec ces deux expositions, une table ronde s'est tenue, mardi 13 juillet, à la présidence de l'université Mohammed 1er sous le thème : Qu'en est-il du rôle des galeries dans le développement de l'art. Un débat académique animé par Jean Lancri, professeur émérite à l'université Paris 1er, Hassan Sefrioui, directeur de galerie et Leila Tassi-Faraoui. «Ce n'est qu'à partir de la deuxième moitié du XXème siècle que le marchand d'art, dans son acception moderne, apparaît au Maroc», précise l'argumentaire de cette table ronde. Au fait, c'est à la fin des années soixante que quelques galeries d'art ont commencé à proposer des œuvres d'artistes définissant du coup les règles de ce nouveau métier. Des figures de proue comme Leila Tassi-Faraoui, Pauline de Mazière, Zineb Chraibi et autres vont alors marquer de leur empreinte l'évolution de cet art au Maroc. De leur côté, Houria Rabeh et Azzedine Ouhabi, membres de l'association Réseau d'Art A-48, ont expliqué à ALM que cette ambition d'accompagner dans l'excellence la renaissance plastique que connaît l'Oriental, vise aussi à mettre en contact les artistes locaux avec ce qu'il y a de meilleur sur le plan international. «Il est temps que l'art plastique local acquière des galons de reconnaissance internationale qu'il mérite», ont –ils martelé. Il est à signaler que le Réseau d'Art A-48 se veut un ancrage dans la ville d'Oujda tout en assumant le rôle de lien avec les autres régions et pays. C'est une association, qui tout en reconnaissant l'apport considérable des pionniers des arts plastiques, encourage les nouvelles expériences dans ce qu'elles apportent comme nouveauté et enrichissement.