Vainqueurs respectivement de Chypre et du Pays de Galle, la France et l'Italie ont renforcé samedi leurs chances de qualification à l'Euro 2004. L'Allemagne, tenue en échec par l'Islande, était la grande perdante de cette journée. Quatre buts ont permis à la Squadra Azzura de se remettre dans la course menant au Portugal 2004. Samedi soir à Milan, emmenée par un impressionnant Filippo Inzaghi auteur d'un triplé en 10 minutes, l'Italie n'a fait qu'une seule bouchée du Pays de Galle (4-0), jusque-là leader du groupe 9. Ils devancent désormais les Gallois, avec un point d'avance et pourraient même obtenir leur billet mercredi prochain à Belgrade à la faveur d'un succès sur la Serbie-Monténégro, et d'un échec du Pays de Galles face à la Finlande. L'équipe de Giovanni Trapattonni a admirablement négocié la rencontre de samedi en dépit de l'absence de son stratège défensif Francesco Totti. Se comportant en grande équipe, elle a produit une forte impression face à une équipe galloise qui n'a fait illusion qu'en première période avant de sombrer totalement. La France a fait de même, poursuivant son parcours sans faute vers le plus grand rendez-vous footbalistique européen. La victime du jour des poulains de Santini n'est autre que Chypre qui a reçu une sévère correction (5-0) au Stade de France. Sylvain Wiltord, David Trezeguet et Thierry Henri se sont particulièrement illustrés lors de cette rencontre, les deux premiers en signant des doublés et le troisième en marquant un but superbe. Les Tricolores auraient pu fêter une qualification prématurée dès samedi soir mais la Slovénie en a voulu autrement. S'imposant 3-1 face à une sélection israélienne qui a terminé à neuf, les Slovènes ont contraint les champions d'Europe en titre à ajourner une célébration qui ne saurait d'ailleurs tarder. Larges leaders avec 18 points en six matches, ils n'ont besoin que d'un match nul dans leurs deux derniers matches des éliminatoires pour se qualifier directement. Mais c'est l'Allemagne qui demeure la plus grande perdante de cette journée de qualification. Auteur d'un lamentable match nul 0 à 0 contre l'Islande samedi à Reykjavik, la Nationalmannschaft s'est attirée les foudres de la presse allemande, ce qui n'a pas plu au sélectionneur Rudi Voeller. « On parle d'une équipe au point bas, puis à un point encore plus bas. Je ne peux plus entendre cette m....», a lancé un Voeller, perdant son sang-froid et menaçant même de démissionner. « Ce n'est pas bien de toujours traîner tout le monde dans la boue. Je ne l'accepterai plus longtemps », a ajouté le sélectionneur allemand, dont le contrat avec la Fédération allemande de football (DFB) court jusqu'au Mondial 2006 en Allemagne. Au terme de cette journée de qualification, l'Islande occupe la première place du groupe 5 avec un total de 13 points, à une longueur d'avance sur l'Allemagne (12 points) et deux sur l'Ecosse (11 points). L'Espagne est une autre grande nation du football qui se trouve dans une position délicate. Evoluant dans le groupe 5, les Ibères doivent impérativement remporter leurs deux prochaines rencontres contre l'Ukraine mercredi prochain et en octobre en Arménie et espérer que les Grecs, vainqueurs de cette dernière samedi soir, ne battent pas l'Irlande du Nord à domicile. Si une de ces conditions n'est pas remplie, les Espagnols devront passer par les barrages. Enfin, dans le groupe 3, les Pays-Bas et la République tchèque ont assuré, les premiers face à l'Autriche 3-1 tandis que les Tchèques sont allés s'imposer sur le même score en Biélorussie. La tête du groupe se jouera mercredi prochain à Prague.