Les immigrés clandestins subsahariens et asiatiques suivent "la même route" pour arriver dans les provinces du Sud, avant de tenter d'embarquer vers les Iles Canaries, rapporte lundi le quotidien espagnol ABC, citant des sources proches de la police marocaine. Le journal retient que plus d'une centaine de Subsahariens et d'Asiatiques sont internés dans le centre de Laâyoune dans l'attente de leur rapatriement. La majorité des Subsahariens, qui entrent au Maroc à travers les frontières algériennes, sont originaires du Mali, Ghana, la Gambie, Sénégal et Nigeria, alors que les Asiatiques proviennent du Bangladesh, du Sri Lanka, l'Inde et du Pakistan, note le journal. Les clandestins subsahariens et asiatiques "arrivent en Algérie à travers le Nord du Mali d'où ils traversent le désert. Par la suite, ils entrent au Maroc via Oujda, et s'ils n'arrivent pas à accéder en Espagne, via Melilia ou la zone de Tétouan et de Tanger, ils se dirigent vers les provinces du Sud pour tenter d'entrer en Europe par les Iles Canaries", explique le journal qui cite les autorités marocaines. Les Asiatiques arrivent par voie aérienne au Mali ou au Sénégal et prennent, par la suite, la même route que les Subsahariens, ajoute ABC. Citant la police marocaine, le journal indique que 1.300 personnes ont été arrêtées en 2003, dont des chefs de réseaux de trafic d'êtres humains d'origine marocaine ainsi que des Subsahariens et Asiatiques. En 2004, ce nombre est en augmentation par rapport à l'année écoulée, ajoute le journal qui signale le démantèlement, durant les derniers mois, de 25 réseaux d'émigration clandestine. Citant le wali la région de Laâyoune, M. Mohamed Gharrabi, ABC souligne l'importance des patrouilles conjointes de la garde civile espagnole et de la Gendarmerie royale marocaine, lancées en février dernier dans les eaux séparant les provinces du Sud et l'archipel des Iles Canaries. "Grâce à ces contacts, nous avons des points de vue communs qui permettent l'échange d'informations et l'organisation d'actions conjointes", a dit M. Gharrabi, ajoutant que les contacts et visites entre les deux parties vont s'intensifier.