Rabat : Moulay El Hassan et Lalla Khadija lancent l'opération "Ramadan 1446"    Fouad Abdelmoumni condamné à 6 mois de prison ferme    Le Maroc et l'Albanie soulignent l'importance de la coopération parlementaire dans la défense des intérêts communs    Predator Oil entame le forage du puits MOU-5 à Guercif    Bourse de Casablanca : clôture en territoire positif    Allemagne : Une voiture fonce dans la foule et tue une personne à Mannheim    Eurostat : Les Marocains, deuxième communauté étrangère naturalisée dans l'UE    Tennis: Sinner continue de dominer le classement ATP, Tsitsipas réintègre le Top10    IFFHS : Youssef En-Nesyri classé deuxième meilleur buteur en 2025    L'heure de la responsabilité    Figuig : Les habitants et la Coalition s'opposent à la "privatisation" de la gestion de l'eau    Les couleurs du ciel du mardi 4 mars    Parution : Abdeljalil Lahjomri repeint le passé pour mieux écrire l'avenir    Prix du Livre Sheikh Zayed : Trois œuvres marocaines en finale    Une quarantaine de pays réaffirment à Genève leur soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Armement : Les FAR réceptionnent les premiers hélicoptères Apache venus des Etats-Unis    Le Maroc cherche à acquérir deux sous-marins modernes au milieu d'une concurrence franco-allemande    Le ministre des Affaires étrangères espagnol : Le Maroc est un partenaire fiable pour relever de grands défis, et notre partenariat avec lui est stratégique    L'Espagnol Cox affiche une forte progression de en 2024 grâce à ses activités au Maroc    Exclusif / Tennis / Pour le prochain Grand Prix Hassan II : L'Italien Lorenzo Musetti en chef de file !    Célébration et valorisation du métier de guide touristique à Ouarzazate    Maroc : A l'approche de l'aïd, le gouvernement questionné sur le soutien aux éleveurs    HPS: 1,25 MMDH de revenus consolidés en 2024, en hausse de 5,4%    Pour accompagner sa production marocaine, le Chinois Sentury Tire inaugure un siège nord-américain XXL    Moroccan activist Fouad Abdelmoumni sentenced to 6 months for Macron visit remarks    Alerta meteorológica: nevadas y fuertes lluvias en varias provincias de Marruecos    Affaire Hicham Jerando : le Parquet livre les tenants et aboutissants    Ramadan : Rugissant cri de colère contre la cupidflation !    Gabon/Présidentielle 2025 : Brice Clotaire Oligui Nguema officialise sa candidature    Ramadan-Télé : Les chaînes nationales dominent le prime time    Cercles vicieux, plumes audacieuses : Serghini et Labied au corps à corps    Langues : Le Maroc, pays où l'on apprend le plus l'espagnol    Le Sénégal prépare son adhésion aux banques régionales    Olivier. Des rendements en hausse avec Al Moutmir    Présidentielle au Gabon. La course aux candidatures est lancée    Tennis. Le Maroc brille en Afrique    Plus de 45 000 participants au Marathon de Tel-Aviv, présence marocaine remarquée    FIFA - IFAB : Des amendements aux Lois du Jeu applicables des le 1er juillet prochain    Paris va présenter à Alger une liste de « plusieurs centaines de personnes » aux profils « dangereux »    Cumbre árabe : Tebboune reacciona a la exclusión de Argelia    Zone euro : L'inflation baisse à 2,4% en février    Dialogue social : Saint-Gobain et l'UNTM renouvellent la convention collective    Université Al-Qods : L'Agence Bayt Mal Al-Qods lance la Chaire des études marocaines    Club Bruges : Chemsdine Talbi a fait son choix entre le Maroc et la Belgique    Ramadan : Retour du débat de la «Pause Naturelle» dans le football pro    Edito. En toute humilité…    Culture : Akhannouch inaugure le Musée de la reconstruction d'Agadir    Oscars : "Anora" meilleur film, et Adrien Brody meilleur acteur pour la deuxième fois    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Zapatero, Un homme de parole
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 04 - 2004

Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, est connu par son tempérament calme et la constance de ses positions politiques. Lors de la crise de l'îlot Leïla, il a tenu des positions contraires à l'arrogance de son prédécesseur. Portrait de celui sur qui de grands espoirs sont fondés pour ouvrir une nouvelle page dans les relations maroco-espagnoles.
Sa première visite à l'étranger, comme chef du gouvernement espagnol, le conduira au Maroc. José Luis Rodriguez Zapatero marque d'emblée sa différence avec le désintérêt, voire la haine que nourrissait son prédécesseur à l'encontre du Royaume du Maroc. Certes en effectuant sa première visite au Maroc, M. Zapatero renoue avec une tradition, observée par d'autres premiers ministres espagnols, mais la conjoncture dans laquelle intervient cette visite est exceptionnelle. M. Zapatero est l'homme de tous les espoirs pour mettre un terme à la série de crises provoqués par José Maria Aznar. Pour de nombreux observateurs, l'actuel Premier ministre espagnol est l'anti-Aznar.
Les mensonges de ce dernier, au sujet de l'enquête sur les attentats de Madrid, ont projeté M. Zapatero à la tête du gouvernement espagnol. Avant le 11 mars, personne ne pariait sur la victoire du parti de José Luis Zapatero. Le vainqueur des législatives en Espagne était même quasiment inconnu avant son élection à la tête du parti socialiste (PSOE) en juillet 2000. Pourtant, M. Zapatero n'est pas ce qu'on appelle un blanc-bec en politique. Son engagement est peu banal. Rodriguez Zapatero le doit à la lecture des dernières volontés de son grand-père, républicain exécuté par un peloton franquiste durant la Guerre d'Espagne. A 16 ans, Zapatero adhère au PSOE. Il en gravit rapidement les échelons, après la victoire de Felipe Gonzalez en 1982. A tel point qu'il est devenu, en 1986, le plus jeune parlementaire espagnol à l'âge de 26 ans.
Loin du cliché de l'Espagnol machiste, Jose Luis Rodriguez Zapatero n'abonde pas dans le sens des fanfaronnades dont sont coutumiers les Espagnols.
Dans un pays fier de sa cuisine jusqu'à l'obsession, cet homme âgé de 44 ans, marié et père de deux enfants, avoue ne pas apprécier la gastronomie et ne jamais boire d'alcool. Il aime en revanche pêcher en silence dans les rivières de sa province natale du Leon, dans le nord-ouest de l'Espagne. Les détracteurs de Rodriguez Zapatero ont dénoncé son manque de relief – son style terne, disent-ils. Ils lui reprochent son manque d'ascendant et ses réactions calmes. Il a été critiqué à cet égard jusque dans ses propres rangs pour son manque d'agressivité à l'égard du Parti populaire au pouvoir.
Ses collaborateurs disent ne l'avoir jamais vu en colère. Lui-même a confié récemment à la télévision que s'il croisait le chef de l'ETA dans une rue, il baisserait les yeux. Sérieux, réservé, voire pudique, Zapatero dissimule ses sentiments. Nombre de socialistes qui ont le sang chaud le trouvent trop “nordique“. D'autres disent qu'il manque de “relief“. Il n'a marqué aucune arrogance après son investiture à la tête du gouvernement espagnol. Il a tendu une main franche à José Maria Aznar. Le côté gentleman de l'intéressé, ainsi que sa politesse qui peut s'apparenter à une faiblesse lui ont valu alors le surnom de “Bambi“. Rodriguez Zapatero donne parfois l'impression d'évoluer dans un univers dont Disney serait le gentil démiurge. Avec lui, les loups ne mangent pas les agneaux. Ils pactisent. Mais l'homme n'est pas aussi naïf qu'il aime le paraître.
Et pour preuve, M. Zapatero s'est démarqué de l'ancien gouvernement d'Aznar en prenant des positions radicalement opposées à celles du PP. Il s'est particulièrement illustré lors de la crise de l'îlot Leïla. Au plus fort du conflit, M. Zapatero s'était dissocié de la politique arrogamment offensive d'Aznar à l'encontre du Maroc. Il s'était rendu à notre pays pour montrer son désaccord avec la campagne agressive dont faisait l'objet le Maroc. Il avait été reçu à l'époque par SM le Roi Mohammed VI. Autre sujet de désaccord qui a permis au nouveau Premier espagnol de prendre ses marques : sa dénonciation de la gestion de la marée noire après le naufrage du pétrolier Prestige au large de la Galice et surtout son apposition à la guerre en Irak. C'est sur ce thème que le “socialiste tranquille“ s'est le plus illustré par sa ténacité. Il s'est révélé à ce propos un homme de parole.
La promesse de retirer les troupes espagnoles de l'Irak, il l'a respectée. Elle a même été accélérée, puisque M. Zapatero a décidé de rapatrier, au grand dam de George Bush, dès les prochaines semaines le contingent de 1.400 soldats envoyé en Irak par José Maria Aznar. En visitant le Maroc, l'homme fait part de la même logique à respecter une parole donnée. Tout le monde attend de sa visite qu'elle impulse une nouvelle dynamique aux relations entre le Maroc et l'Espagne.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.