L'histoire d'Opel est avant tout une affaire de famille, celle de l'entreprise fondée à Rüsselsheim (Allemagne) en 1900 par les cinq fils d'Adam Opel, lequel avait démarrer une activité industrielle (machines à coudre et cycles) en 1863. Ceci étant, les premières Opel avaient été fabriquées en 1898 et n'étaient autres que des voitures monocylindrique de Lutzmann, marque rachetée par les frères Opel. Après quoi (1902), la jeune firme va produire des Darracq sous licence, avant de sortir sa propre gamme de voitures. C'est alors l'époque de la 8/14 ch (appelée aussi la «voiture de médecin») ainsi que la 33/60, luxueuse par son gabarit comme par son gros moteur de 9 litres. Les Opel d'avant-guerre s'imposent auprès des acheteurs, comme en compétition en participant avec succès à de nombreuses courses. Mais après le premier conflit mondial, Opel fait partie des industries européennes devenue vulnérables et même au bord du gouffre lorsque pointe la crise financière mondiale de 1929. C'est, entre autres, ce qui fera d'Opel –la même année– une filiale de l'américain General Motors. Opel va alors bénéficier directement des progrès techniques, de l'organisation et des brevets du géant américain. L'année suivante, Opel changea d'emblème et adopte un logo circulaire. En fait, un certain Monsieur Blitz, employé d'Opel, avait remporté un concours pour désigner une nouvelle gamme de véhicules utilitaires. «Nous recherchons un nom qui deviendra célèbre dans le monde entier !», disait l'affiche dudit concours. Or, le mot allemand «blitz» signifie en français «éclair». Et c'est ainsi que l'éclair est devenu depuis le logo d'Opel. Comme le reste des constructeurs automobile allemands, Opel va participer pleinement à l'effort de guerre allemand durant les années 40. L'un de ses modèles phares à l'époque est un camion produit massivement (près de 82.000 unités entre 1937 et 1944) pour le compte de la Wehrmacht (l'armée du Troisième Reich). Entre temps, la gamme de berline s'était enrichie de l'arrivée d'une série de modèles, dont la Kadett, la Regent et l'Olympia. Cette dernière, était (en 1935), la première voiture de série à être montée sur une carrosserie tout en acier et sans châssis. Mais c'est surtout la Kadett qu traça l'histoire de la marque durant les années 40, alors qu'apparaissait aussi la Rekord. Celle-ci sera remplacée en 1957, adoptant le style américain des modèles de GM. Après la commémoration du 100ème anniversaire de l'existence d'Opel (en 1962), les sixties voient «la marque au blitz» évoluer toujours au gré des productions américaines. C'est le cas de la Commodore (à moteur 6 cylindres) à laquelle succèdera la Senator en 1977. Auparavant (1970), Opel avait dû lancer l'Ascona pour combler le vide qui subsistait entre la Rekord et la Kadett. Cette dernière, à son renouvellement en 1979 a été la première Opel à traction avant. Puis vinrent les années 80. Opel est l'un des rares constructeurs européens à ne pas disposer d'une citadine à petit moteur économique. Pour y remédier, il lance en 1982 la première génération de la Corsa, qui inaugurait la nouvelle usine d'Opel à Saragosse, en Espagne. 26 ans plus tard, la petite Opel aura été vendue à plus de 10 millions d'exemplaires en Europe. La success-story d'Opel ne peut être contée sans évoquer d'autres best-sellers comme l'Astra et la Vectra, toutes deux épaulées par le Zafira et le Meriva. Deux modèles arrivés très tôt sur un marché –celui des monospaces– qui allait très vite se développer. Aujourd'hui, Opel représente plus 80 % de l'activité de General Motors en Europe. Elle a produit près d'un million et demi de véhicules en 2007 et ses modèles portent les noms de Vauxhall au Royaume-Uni et Holden en Australie.