Ramadan est aux portes. Les foyers marocains se préparent à accueillir ce mois sacré, chacun avec les moyens dont il dispose mais tous avec la même ferveur et fougue. C'est aussi le cas pour les artistes et acteurs marocains qui ont préparé ou qui sont toujours en cours de préparation des programmes qui seront difusés pendant ce mois. Productions destinées aux nombreux téléspectateurs réunis en famille autour du ftour, cérémonie officielle de la rupture du jeûne et moment crucial où le spectateur est la cible de nombreux annonceurs. Ainsi le débit de la production médiatique sur les deux principales chaînes nationales augmente avec plus au moins de qualité. Et entre autres, les sitcoms et séries nationales font désormais partie du paysage audiovisuel marocain au cours de Ramadan, qu'ils soient nouveaux avec les mêmes visages qui reviennent, ou revisités avec de nouvelles figures et épisodes. Parmi les noms que le public rencontre à chaque ramadan dans le petit écran, on cite Mohamed El Khyari. Il est actuellement en plein tournage d'une nouvelle série comique intitulée «Mbark o Messaoud» et qui sera diffusée sur la première chaîne. A propos de la série, El Khyari a déclaré à ALM que «son appellation n'est pas arbitraire. La formule, «Mbark o Messaoud» (bénédiction et félicitation) est le moyen de souhaiter aux Marocains un bon et excellent Ramadan. «Mbark o Messaoud» sert aussi à consacrer ma réconciliation avec mon grand ami Abdelkhalek Fahid qui partage avec moi l'affiche de la série». Ainsi «Mbarek», rôle campé par El Khyari, et son ami «Messouod» par Fahid, promettent aux téléspectateurs avides de sauce comique un régal, à croire les propos de ce dernier. Pendant ce mois, le public aura également l'occasion de retrouver Mohamed El Jem dans la 3ème saison de la série «Sir Hta Tji». Synopsis. «Si Blach», personnage principal interprété par M. El Jem a été promu directeur général central. Une nouvelle fonction qui lui octroie plus de prestige et toutes sortes de nouveaux avantages, entre autres, une voiture privée avec chauffeur. Ainsi «Si Blach» évoluera dans son agence au côté de toute l'équipe à laquelle le public marocain s'était familiarisé mais aussi des nouveaux venus notamment les comédiens Nassib Mesnaoui et AbdelIah Aajil. Mohamed El Khyari, absent lors de cette 3ème saison de «Sir Hta Tji», a expliqué cela par le fait qu'il avait un agenda surchargé et que la série n'a été programmée pour cette année qu'à la dernière minute. La grille télévisée de ce mois de Ramadan sera également marquée par la programmation de 6 épisodes de la deuxième saison de la série de fiction paranormale «L'autre dimension» réalisée par Mohamed Kaghat et dont la diffusion est prévue sur la deuxième chaîne. Selon le réalisateur, en plus de l'aspect triller qui dominait les 8 épisodes de la première saison, ceux de la deuxième, restant toujours dans le registre fantastique, se distinguent par une touche comique plus accentuée. «Chaque épisode de la série est autonome, mais tous se ressemblent et s'assemblent par un même canevas narratif. Chaque épisode est tourné avec des acteurs différents notamment Rachid El wali, Driss Roukh, Samia Akariou, Khouloud, Latifa Ahrar, Hanan Ibrahimi parmi plus d'une vingtaine d'autres, des plus connus aux peu connus», a indiqué Mohamed Kaghat. Et de préciser que l'écriture des scénarios s'est faite depuis 2007 à travers des ateliers regroupant plusieurs scénaristes dirigés par le réalisateur et que la durée de tournage d'un seul épisode a pu atteindre des fois un mois. Figure également au menu ramadanesque de la deuxième chaîne 30 épisodes du sitcom «Youm ma yechbeh youm» (des journées qui ne ressemblent pas) réalisé par Mustapha El Khiyat. Une série comique et sociale qui met en scène les déboires quotidiens de la famille d'une ancienne «Chikha», chanteuse populaire jouée par l'actrice Naïma Ilias. On retrouve également au casting de cette série les acteurs Mohamed El Khyari, Ahmed Reddani et Hind Saâdidi entre autres. «Pour éviter l'essoufflement des scénarios et par là l'ennui des téléspectateurs, nous avons collaboré avec une quinzaine d'auteurs. Egalement les conditions de tournage et l'encadrement des acteurs étaient corrects», a déclaré le réalisateur et producteur de l'émission précisant que le budget de la série était de 4 millions de dirhams. «J'ai été agréablement surpris par le niveau de rigueur d'exigence de la commission de visionnage des programmes télévisés nationaux, présidée par Fayçal Laâraïchi, directeur général de la SNRT, et qui s'occupe désormais de la validation des travaux destinés à être diffusés entre autres dans les deux chaînes nationales (2m et Al Aoula)», a souligné M. El Khiyat. Ainsi cela, en plus de d'autres facteurs notamment l'exigence du marché, la concurrence et l'intérêt des annonceurs, pourraient rehausser le niveau des productions nationales lors de ce mois, même si par avance une grande partie du public marocain a perdu l'espoir de voir des oeuvres de qualité à part quelques exceptions comptées du bout des doigts.