L'ancienne médina d'Asilah s'est ornée de fresques murales pour accueillir son moussem culturel, qui aura lieu du 2 au 22 août 2008. C'est l'œuvre de plus d'une quinzaine d'artistes peintres marocains et étrangers, tous motivés par un seul désir : laisser leur empreinte dans la cité blanche. La plupart d'entre eux sont des étrangers et qui participent pour la première fois au festival d'Asilah. «La peinture murale est une expérience artistique et originale qui apparaît pour la première fois en 1978 à Asilah. C'était à l'occasion de son premier moussem culturel, organisé par la Fondation du forum d'Asilah. Nous avons choisi cette année seize artistes peintres issus du Maroc, du Mexique, des Etats-Unis, du Japon, d'Espagne et de la France. Trois d'entre eux ont déjà participé à ce moussem en l'occurrence l'Américano-japonaise, Mizue Sawano et les deux artistes peintres marocains Khalid El Bekay et Najia Bennis», affirme Mohamed Anzaoui, artiste peintre et membre de l'organisation du 30ème festival culturel d'Asilah. Les festivaliers ne peuvent être indifférents de la beauté des nouvelles fresques murales qui embellissent les quartiers de la médina d'Asilah. Certains d'entre eux aiment discuter avec les artistes du thème de leur peinture murale. Ces derniers se disent ravis de partager leur passion avec leur public. Comme c'est le cas de l'artiste peintre marocaine, Najia Bennis, qui participe pour la deuxième fois à ces peintures murales. «Je travaille depuis six jours sur ma fresque. J'ai choisi comme d'habitude un thème de société pour cette œuvre. Je suis aussi influencée par l'ambiance où je travaille, ma fresque se trouve devant la mosquée du petit quartier Sidi Taïb. Je suis aussi contente de participer au 30ème anniversaire de ce festival, car ma première participation remonte à 21 ans. Et cela peut se lire sur ma peinture murale». Les participants à ces peintures murales sont pour la majorité des spécialistes dans cet art qui remonte à l'antiquité. D'aucuns ont essayé de montrer à travers leurs œuvres la culture et les traditions de leur pays. Et comme à son habitude, Mme Sawano vient de réaliser une grande peinture murale représentant la beauté de la nature japonaise. Grande amoureuse d'Asilah, cette artiste peintre américano-japonaise de 67 ans et habituée du moussem culturel d'Asilah a réussi à montrer quelques paysages de son pays à travers la couleur des tournesols et des nénuphars. L'artiste peintre mexicaine, Eunice Vidales, a fait de même pour montrer certains fêtes et carnavals traditionnels organisés dans les régions de Michoacán au Mexique. «C'est pourquoi j'ai utilisé beaucoup de couleurs pour exprimer la gaieté qui gagne ces régions durant ces festivités. Je pratique la peinture depuis vingt ans et je me suis spécialisée dans les fresques murales il y a plus de douze ans. Ce qui m'a permis de faire découvrir la culture et les traditions de mon pays grâce ma participation dans les manifestations culturelles et artistiques à travers le monde», précise- t- elle. La place Benkhaldoune accueille cette année deux nouvelles peintures murales mais garde la fresque réalisée, l'année dernière, par l'artiste peintre marocain Khalid El Bekay qui réside depuis plusieurs années en Espagne. Ce dernier participe cette année et pour la cinquième fois à l'atelier de gravure et dans l'encadrement des étudiants des Beaux-arts. «C'est une œuvre qui a plu aux organisateurs et ont décidé de la garder encore pour cette année. Je vais effectuer un petit travail de restauration pour la remettre à son bon état. Ma peinture représente mon style qui vise, en premier lieu, à embellir la ville et la préparer pour accueillir son moussem», dit-il. En plus des peintures murales, les festivaliers peuvent découvrir les œuvres des artistes peintres marocains et étrangers notamment aux galeries du Centre Hassan II des rencontres internationales, la Tour Al Kamra, la bibliothèque du prince Bandar Ben Sultan et le Palais de la culture d'Asilah.