Porsche veille méthodiquement au rajeunissement de son offre. Ainsi, après les Carrera et Carrera S, c'est au tour d'un autre modèle de la gamme 911 de passer par la case «restylage», étape obligatoire qui intervient en milieu de vie d'un modèle. Il s'agit de la Targa qui, en toute logique, reprend pratiquement les mêmes nouveautés apportées à ses sœurs. Mais d'abord, et pour ceux qui ne le savaient pas encore, rappelons que dans la lignée historique des 911, la Targa correspond à la version à toit panoramique vitré et ouvrant. Celui (le toit) de la toute dernière Targa s'ouvre électriquement en 7 secondes et offre un espace à ciel ouvert de 0,45 m². Puis une fois fermé, c'est une surface vitrée de 1,54 m² qui illumine l'habitacle. Porsche aime aussi à préciser que le vitrage de ce pavillon est anti-UV et antichaleur, qui plus est, profite d'un voile à enrouleur, histoire aussi de préserver une certaine intimité aux occupants de la Targa. Du reste, on retrouve toujours les bandes de chrome qui soulignent le vitrage latéral arqué. Esthétiquement toujours, la Targa évolue (comme on l'a dit) à la façon des dernières 911 et notamment à l'arrière avec des boucliers remodelés et des feux redessinées. Au poste de conduite, le volant évolue dans son aspect, tandis que l'équipement de base s'enrichit de quelques sophistications de confort, à l'image de l'écran tactile pour la navigation ou encore, des sièges avant dotés d'un système de ventilation (air chaud ou froid). Des petits «plus» qui entraînent des kilos supplémentaires sur cette sportive allemande. Mais parce que c'est une Porsche, l'embonpoint enregistré ne pénalise nullement ses performances dynamiques. Cela, d'autant plus que le restylage dont il est question a également profité à la base technique de l'auto qui, rappelons-le, reste uniquement disponible en quatre roues motrices (d'où le chiffre 4 accolé à son nom). D'abord, au niveau de la transmission, avec l'adoption (en option) de la nouvelle boîte à double embrayage et à sept rapports (PDK). Ensuite sur la gamme moteur elle-même qui, grâce à l'injection directe, gagne en puissance. Ainsi, le 3,6 litres de la Targa 4 affiche 345 chevaux (contre 325 ch auparavant), tandis que le 3,8 l (Targa 4S) passe, lui, de 355 à 385 ch. Côté chronos, le constructeur annonce le 0 à 100 km/h exécuté en 5,2 secondes par la Targa et 4,7 sec pour la Targa 4S à boîte PDK, alors que la vitesse maxi est de, respectivement, 284 km/h et 297 km/h. Disponible dans les concessions européennes à partir de l'automne prochain, la nouvelle 911 Targa semble plus que jamais attrayante aux Porschistes. On se frotte déjà les mains du côté du département financier au sein du constructeur automobile le plus rentable au monde.