Ultime nouveauté au catalogue marocain de Porsche, la 911 Targa 4 arrive à point nommé avec les beaux jours. Son mécanisme de toit se veut une belle prouesse technique, tandis que sa lunette arrondie se veut fidèle à la Targa originelle. Entre un coupé 911 et sa variante cabriolet, il y a de la place pour une version intermédiaire, dotée d'un toit partiellement amovible. Cela, Porsche l'a compris depuis bien longtemps, puisque cela fait près de 50 ans que la 911 Targa existe. La dernière en date a fait ses débuts lors du Salon de Detroit, avant de débarquer au Maroc, à l'occasion de l'Auto Expo. Plutôt que de reprendre l'ancien schéma technique de sa devancière (Targa type 997), cette nouvelle mouture opère un certain retour aux sources, mais non sans une bonne dose de sophistication. Adieu verre coulissant... Lancée en 1965, la version Targa a gardé une place de choix dans le catalogue Porsche et ceci même après 1982, année de l'apparition du premier cabriolet 911. Plutôt simple, la recette des trois générations précédentes de la Targa reposait principalement sur une large surface du toit vitré, rétractable en coulissant parallèlement et au-dessous de la lunette arrière. À cette solution de simplicité, les designers de la nouvelle Targa ont préféré revenir au look du tout premier modèle, marqué par un épais arceau rigide en métal brossé, derrière lequel se prolonge une lunette au verre arrondi sur les côtés. Esthétiquement, le résultat est plus que réussi, la nouvelle Targa adoptant un profil étonnamment proche de son aïeule à la seule exception que son toit amovible recourt à un mécanisme entièrement automatisé. À n'en pas douter, cette architecture constitue un défi technique autrement plus ardu pour les ingénieurs de la marque de Zuffenhausen (voir encadré). Strictement en 4 roues motrices Reposant sur la base des Carrera 4 et Carrera 4S, la 911 Targa ne jure que par les 4 roues motrices. Un choix qui ne fait pas l'unanimité auprès des aficionados de la marque et ceci du fait que la transmission intégrale (PTM) alourdit le poids de l'engin, lequel affiche au-delà d'une tonne et demie sur la balance. Une critique que le constructeur balaie d'un revers de main, précisant que la puissance des motorisations gomme toute sensation de surpoids. Ainsi, la Targa 4 se suffit largement de son flat-six 3.4 l de 350 chevaux, capable de la propulser de 0 à 100 km/h en 4,8 sec et de l'emmener jusqu'à 282 km/h, pourvu que l'on ait opté pour le Pack Sport et la boîte à double embrayage (PDK). Plus puissant, le 3.8 l de la 4S réalise le «0 à 100» en 4,4 sec et monte jusqu'à 296 km/h en vitesse de pointe. Inutile ou presque de rappeler que de tels bolides disposent (de série) du must en matière d'aides électroniques à la conduite, avec entre autres le système d'amortissement piloté Porsche Active Suspension Management (PASM), ou encore le dispositif actif antiroulis, Porsche Dynamic Chassis Control (PDCC). L'équipement est également au diapason, incluant éléments de confort et matériaux chics, ce qui justifie des prix assez corsés. En effet, comptez 1.350.000 DH pour la Targa 4 et 1.540.000 DH pour la Targa 4S... mais quand on aime (une Porsche), on ne compte pas.