Ce mois-ci et à l'occasion du Salon Auto-Expo, la toute nouvelle génération de l'Accord fait son entrée dans le réseau commercial d'Univers Motors, l'importateur de la marque Honda. Un lancement en avant-première, intervenant avant même l'arrivée de ce modèle sur le Vieux Continent. Sauf que contrairement aux versions importées au Royaume, celles qui seront vendues sur les marchés européens auront en option d'intéressantes innovations technologiques en matière de sécurité active. Il est ainsi question de l'ADAS (Advanced Driver Assistance System), un dispositif qui regroupe deux fonctions inédites. Il y a d'abord le système LKAS (Lane Keeping Assist System) qui intervient lorsque le véhicule commence à mordre involontairement sur une bande. «Déjà vue!», s'écrieront les spécialistes qui savent que Citroën (avec l'AFIL), Audi et BMW proposent déjà un équipement similaire sur leurs modèles actuels. Sauf que le dispositif du deuxième constructeur japonais va encore plus loin, puisqu'il va jusqu'à agir sur le volant pour permettre à la voiture de se replacer elle-même entre les lignes ! Révolutionnaire. Bien évidemment, le LKAS laisse un certain délai d'initiative au conducteur, mais si celui-ci reste vraiment inactif, un signal sonore retentit avant d'agir concrètement sur la direction assistée. Techniquement, ce dispositif repose sur une caméra CMOS (noir et blanc), logée derrière le pare-brise. Celle-ci envoie continuellement ses images à un boîtier électronique du LKAS qui les analyse pour identifier la position du véhicule par rapport aux lignes blanches de la voie de circulation. A noter que ce système qui, en gros, remet la voiture sur le droit chemin ne fonctionne que dans certaines conditions. Ainsi, inactif dans les virages serrés, il ne s'active que si les marquages au sol sont clairs et visibles. Ensuite, la vitesse de l'Accord doit être comprise entre 72 et 180 km/h, tandis que le conducteur doit avoir au moins une main sur le volant. Enfin, et c'est logique, le LKAS ne se met en marche que lorsque les clignotants ne sont pas activés. L'autre dispositif actif d'aide à la conduite est le freinage CMBS (Collision Mitigation Brake System). Il s'agit d'un système de prévention des collisions par freinage automatique agissant sur le régulateur de vitesse. Déjà commercialisé en option sur le CR-V, le CMBS contrôle la distance séparant l'Accord du véhicule qui la précède. Cette fois, ce n'est pas une caméra qui entre en jeu, mais bien un radar à ondes millimétriques qui est utilisé et placé derrière la calandre de la voiture. Lorsque la distance avec le véhicule du devant diminue, des alertes (visuelle et sonore) sont envoyées au conducteur et ce, 3 secondes avant l'éventuelle collision. Après quoi, la ceinture de sécurité effectue une double pulsation pour «réveiller» le conducteur distrait ou somnolent. Et lorsqu'une collision devient inévitable, un freinage automatique (jusqu'à 0,6 g) est effectué pour limiter les conséquences de l'impact. Jusqu'ici, seule la marque Volvo disposait d'un système de freinage automatique, alors que les régulateurs des vitesses dit intelligents car couplé à un radar à distance, ne figuraient que sur des véhicules du segment premium, tels que Mercedes, Jaguar et surtout Volvo. Du coup et en rendant ce radar anti-collision disponible sur sa familiale, Honda a le mérite de vouloir le démocratiser, même s'il n'est proposé qu'en option. A n'en pas douter, ces dispositifs peuvent grandement diminuer les risques d'accident en cas de somnolence du conducteur. Et en les proposant déjà sur ses nouvelles Accord, CR-V et Legend, Honda est l'un des rares constructeurs généralistes à s'investir et croire en la conduite automatique. Probablement l'avenir du déplacement automobile sur les longs parcours.