Après une semaine sous le feu des critiques, le Real Madrid a réussi, samedi soir dans un derby madrilène, à redresser la barre, face à l'Athlético. Une rencontre marquée par des affrontements entre les supporters des deux clubs. Ouf de soulagement pour le président du Real Madrid, Florentino Perez. Samedi soir, dans un derby madrilène chaud, très chaud, match avancé de la 33ème journée du championnat d'Espagne, les Galacticos ont réussi à renouer avec le succès en s'imposant dans la douleur face à leur frère ennemi, l'Atletico de Madrid, sur le score de 2 à 1. Petite, mais précieuse victoire. Car les hommes du Portugais Carlos Queiroz devaient absolument s'imposer pour arrêter l'hémorragie et mettre fin à une série de mauvais résultats. Il faut dire qu'avant son déplacement, samedi soir au stade Vicente-Calderon, l'équipe de rêve était sous pression. De retour de son stage exceptionnel « anticrise» près de Murcie, le Real Madrid a été accueilli dans une ambiance de feu (28 blessés dont quinze hospitalisés lors d'affrontements hors du stade). En dépit de tout cela, le Real a relevé son défi. L'équipe des stars est parvenue à dominer son sujet. D'entrée de jeu, une passe décisive du Portugais, Luis Foigo, permettait à l'Argentin Solari de trouver la brèche. Avantage que les Merengues avaient préservé jusqu'à la fin de la première période. Au retour des vestiaires, les coéquipiers de l'Argentin Ibakaza parviendront à remettre les pendules à l'heure grâce à un pénalty concédé par le jeune défenseur madrilène, Francisco Pavon, après une faute sur le Grec, Demis Nikolaidis. Faute qui lui a valu un deuxième carton jaune, synonyme d'expulsion. Réduits à dix, les Blancos n'avaient pas droit à l'erreur. Tout faux pas ne pouvait qu'enfoncer davantage le clou. Certes, après le but d'égalisation, les Merengues ont souffert face aux contre-attaques des joueurs de l'Athlético, mais ils ont réussi à surprendre leur adversaire du jour et son public à la 77e. Le Real est parvenu à faire la différence grâce une tête du défenseur Ivan Helguera. Voilà qui fera oublier aux socios des Blancos les déboires accumulés par leur club ces derniers temps, notamment son élimination de la plus prestigieuse des coupes, la Ligue des Champions, face à la révélation de cette saison, l'AS Monaco et la crise qui s'en est suivie. Des contre-performances qui ont failli coûter cher au club le plus riche au monde. Si les Merengues ont pu s'en sortir, le Deportivo de la Corogne, avec une équipe B, en l'absence de la plupart des titulaires laissés pour la rencontre des demi-finales de la Ligue des Champions, prévue mardi prochain contre le FC Porto, n'a pas pu faire mieux que de concéder un match nul (1-1) contre une équipe menacée de relégation, à savoir Valladolid. «On avait sans doute plus la tête à Porto qu'ici », a déclaré l'entraîneur du Super Depor, Javier Irureta, à l'issue de la rencontre.