Ce n'est sûrement pas le sien, se dit-il, parce qu'il garde son propre acte du mariage dans l'armoire de la chambre à coucher. A qui appartient donc ce document ? En y regardant de plus près, il trouve l'identité d'un homme qu'il n'a jamais connu. Etrange ! Encore étrange quand il y lit les nom et prénom de sa belle-sœur. Au fait, l'époux de sa belle-sœur ne porte pas l'identité écrite dans l'acte du mariage. Aussitôt, il lui a téléphoné et lui a raconté l'histoire de l'acte. Le mari de sa belle-sœur l'a rejoint rapidement pour voir le document. Il était sûr que quelque chose ne tournait pas rond. Il s'est dépêché chez sa femme pour lui demander des explications. Perturbée, cette dernière a fini par lui affirmer que l'acte concerne sa sœur et son propre amant. Son épouse n'en a pas cru ses oreilles. Et il a porté plainte auprès de la justice à Casablanca. Une enquête a été diligentée par la police judiciaire de Ben Msik. Soumise aux interrogatoires, l'épouse du plaignant a précisé aux enquêteurs que sa sœur, mère de famille, a noué une relation amoureuse avec un jeune homme. Ne disposant pas d'acte de mariage, ils ne pouvaient pas accéder aux hôtels... C'est pourquoi sa sœur lui a subtilisé sa carte d'identité nationale par laquelle elle est arrivée à établir un faux acte de mariage. Les enquêteurs ont effectivement remarqué que ce document ne portait pas le cachet du juge, ainsi que les identités des deux adouls qui l'ont signé ne figurent pas dans la liste des adouls de Casablanca. Le plaignant semble convaincu que sa femme était innocente bien qu'elle ait caché cette histoire. Au contraire, son gendre qui a trouvé chez lui ce faux document semble certain que sa femme le trompait, puisqu'elle a disparu, elle et son amant. La police les recherche activement.