La promotion du statut de la femme exige la mobilisation de tous intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux, des partis des syndicats et des associations. Le forum parlementaire Afrique-Asie sur la sécurité humaine et la problématique hommes-femmes, initié sous le thème «le rôle du législatif» est ouvert dimanche soir à Marrakech. Dans une allocution de bienvenue, M. Abdelouahed Radi, président de la Chambre des représentants, avait estimé que les parlementaires peuvent jouer un rôle de premier plan dans la sensibilisation de la société et des décideurs politiques. Particulièrement en ce qui concerne la nécessité de prendre des initiatives allant dans le sens de consolider l'égalité entre hommes et femmes et de mettre un terme à toute forme de marginalisation dont souffre la femme dans plusieurs domaines. Lors de cette ouverture, Mme Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée de la condition féminine, de la protection de la femme et de l'enfance et de l'insertion des handicapés, a souligné que la réalisation de la sécurité humaine est tributaire de l'adoption de stratégies nationales intégrées et équilibrées qui prennent en considération le lien organique entre la préservation des droits de la femme et la dimension économique. Cette rencontre, a-t-elle estimé, constitue une occasion précieuse pour approfondir le débat, échanger les expériences et les points de vue et adopter des recommandations à même de promouvoir le rôle législatif des parlements d'Afrique et d'Asie en ce qui concerne notamment la sécurité humaine et la problématique hommes-femmes. Compte tenu du lien dialectique entre l'approche sociale et processus de développement, poursuit Mme Chekrouni, la promotion du statut de la femme exige la mobilisation de tous les acteurs et intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux, des partis politiques, des syndicats et des associations. Elle a fait remarquer que le développement durable est fonction de la participation autant des femmes que des hommes dans les domaines socio-économique, culturel, politique et juridique. Et ce, en mettant l'accent sur l'importance du rôle à jouer par les Parlements dans la consolidation de la démocratie et l'adoption de textes législatifs destinés à préserver les droits tant de la femme que de l'homme. Le gouvernement marocain a oeuvré de concert avec toutes les composantes de la société civile. Son objectif étant la mise en place d'importants ateliers de réformes tendant à faire bénéficier les filles et les femmes de programmes de lutte contre l'analphabétisme, à consacrer la culture de l'égalité, à améliorer les prestations en matière de santé de reproduction. Mais aussi à réduire la pauvreté féminine. Un effort qui a été conforté, selon Mme Chekrouni, notamment par l'adoption d'une stratégie nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes et l'introduction de la culture des droits de l'homme dans les programmes scolaires. C'est dans la perspective de réaliser l'égalité entre les hommes et les femmes que le gouvernement a également décidé de réserver - lors des prochaines élections législatives - 10 pc des sièges au femmes, ce qui constitue une première.